La région ne correspond pas à la Bretagne « historique », le duché formé dès le Xe siècle et rattaché au royaume en 1532. Le découpage actuel exclut Nantes et la Loire Atlantique, pourtant bretonnes par l'histoire et par la culture. Aujourd'hui, l'affirmation de l'identité bretonne, soutenue par des groupements régionalistes, autonomistes, parfois activistes mais très minoritaires, passe surtout par un renouveau culturel, en faveur de la langue, du chant, de la musique, du patrimoine historique et artistique. Ce mouvement s'accompagne de mutations sociologiques et politiques : terre de tradition centriste et de catholicisme social, le Front national, malgré l'origine bretonne de son leader, y est peu présent. La région est, inégalement selon les élections, gagnée par la gauche. Celle-ci domine depuis 2004 la région et 3 départements sur 4 (Morbihan excepté).
[...] L'Ifremer incite aujourd'hui à la production d'algues, (assurée par la Bretagne à ramassées ou pêchées, destinées aux IAA, à la cosmétologie et à la pharmacologie. A côté, la conchyliculture traditionnelle réputée est stimulée par une aquaculture nouvelle : élevage de poissons, écloseries de bébés homards, essais de culture d'algues . Un commerce portuaire limité L'absence de grand port s'explique en partie par la proximité de la Basse Loire, mais également par le morcellement portuaire et intrarégional breton. Quelques ports se détachent tout de même par leur importance locale : Lorient : créé au XVIIe par la Cie des Indes, converti fin XVIIIe en port militaire, importe aujourd'hui pour l'alimentation animale, tout en restructurant la construction navale et la pêche et en développant le tourisme insulaire et la plaisance Brest, avec sa rade en eau profondes, premier port militaire de l'Atlantique avec une base de sous marins nucléaires. [...]
[...] La fréquentation touristique se prolonge vers l'ouest : plages de la baie de St Brieuc, côte de granite rose (Perros Guirec), mais s'atténue sur le côte plus rocheuse et venteuse du Léon (Carantec, Roscoff). L'Armor méridional profite de plages plus nombreuses et d'un meilleur ensoleillement. Cornouaille, presqu'île de Quiberon, golfe du Morbihan . La clientèle (française à vient de l'ouest, du nord et surtout de l'Île de France. L'offre de logement s'adresse surtout à une clientèle de classes moyennes. Le tourisme bénéficie du désenclavement breton lancé avec le plan routier de 1969 (voies rapides, TGV). [...]
[...] Autrefois largement diffuses, elles connaissent des sorts variés. Des anciens tissages subsistent quelques réussites locales Guy Cotten Concarneau spécialiste du vêtement de marin,, Bonneterie d'Armor devenue Armor Lux à Quimper). La métallurgie, après la disparition des forges d'Hennebont en 1968, maintient difficilement la fabrique de boites de conserve (Cornouaille littorale) et la réparation de matériel agricole. Les petits chantiers navals, tardivement modernisés, tentent la carte de la navigation de plaisance et de la compétition. La crise de la chaussure est sévère (Fougères, Vitré). [...]
[...] L'industrie automobile est concentrée, structurellement et géographiquement. Un premier établissement s'établit à Rennes en 1953 (Citroën). En 1961, PSA installe une usine de montage à Chartres de Bretagne. La réorganisation du travail en flux tendus dans les années 1980 attire des équipementiers : la zone d'emploi de Rennes concentre ainsi près de 90% des effectifs du secteur automobile ; St Brieuc et Pontivy-Loudéac se partageant le reste. Plus diffuses, les activité des plasturgie, de fils métalliques, de composants électriques et électroniques, animent des villes comme Redon, Vannes (Michelin), Ploemer. [...]
[...] Bécassine fournit une image caricaturale de la population bretonne, et d'une situation révolue aujourd'hui Le retournement culturel A la fin du XIXe, la région paraissait arriérée : de nos jours, elle a un système éducatif, public et privé, performant. La langue bretonne a connu un vif recul dû à la scolarisation et au développement des échanges. Aujourd'hui, les locuteurs du bretons sont moins de ( en en 1999). L'enseignement du breton, reconnu langue régionale (et donc mieux pris en compte par les administrations), reste marginal (classes bilingues, réseau Diwan . Le breton est, avec le regain d'intérêt pour la culture régionale, perçu positivement ; les médias (comme certains élus) s'en emparent. [...]
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