« Les Alpes ne sont pas une montagne comme les autres. Elles sont même uniques au monde » affirme Rémy Knafou. De ces 2 phrases ressort une originalité des Alpes, une individualité de l'arc alpin. Est-il pour autant possible de définir l'arc alpin comme un territoire. Il convient tout d'abord de définir le terme de territoire dans son contexte spatial.
Le territoire, terme largement polysémique, est défini par Maryvonne Le Berre dans l'Encyclopédie de géographie comme une « portion de surface terrestre appropriée par un groupe social pour assurer sa reproduction et la satisfaction de ses besoins vitaux ». Le territoire apparaît comme une entité spatiale. M. Le Berre rappelle que « tout territoire résulte d'un processus d'appropriation, généralement marqué par des conflits. Tout groupe, pour se maintenir sur son territoire et assurer la satisfaction de ses besoins, décide d'un certain nombre d'interventions. Il aménage et gère (par des pratiques territoriales) cette étendue de terre qui possède alors une unité de fonctionnement ».
Le territoire se singularise par son identité et ses acteurs qui jouent un rôle de moteur dans son équilibre, sa gestion, son maintien. Les termes de potentialités naturelles, contraintes naturelles, réseaux, pavages, distance, structure, logiques organisationnelles, territorialité mais encore rigidité et mémoire du territoire aménagé sont également évoqués par Maryvonne Le Berre qui montre que le territoire est le produit d'interactions multiples à des échelles différentes.
Marie-Claude Cassé-Castells affirme, au sujet des sociétés de l'arc alpin, qu'elles « héritent historiquement d'un espace totalement habité, colonisé, aménagé. Il a fait territoire pour tous les groupes sociaux qui se le sont appropriés ».
L'arc alpin, situé au coeur du continent européen, représente un enjeu majeur à des échelles variées et pour des acteurs bien différenciés. Peut-on encore parler de territoire alors que les Alpes accueillent davantage de touristes qu'elles n'abritent de populations permanentes et qu'elles sont un lieu de passage et d'échanges est-ouest et nord-sud, inscrites dans les dynamiques de la dorsale européenne ?
Situé à la charnière entre les 2 ensembles régionaux les plus densément peuplés et les plus riches du continent, l'arc alpin s'est imposé depuis le Moyen Age comme un trait d'union. Est-il pour autant un territoire uni ?
[...] Du parc international à l'Espace Mont-Blanc En 1986, à l'occasion du bicentenaire de la 1e ascension du MB par J. Balmat et le docteur Paccard, des personnalités valdôtaines lancent l'idée d'un parc international du MB. En 1989, le gouvernement français met en place une mission d'étude en vue de la création dans le massif du MB, en relation avec l'Italie et la Suisse, d'un ensemble de zones protégées ayant vocation à constituer un parc international. Les 3 ministres de l'Environnement décident en 1990 d'accorder leur confiance au projet "Espace MB". [...]
[...] L'arc alpin : un territoire ? Les Alpes ne sont pas une montagne comme les autres. Elles sont même uniques au monde affirme Rémy Knafou. De ces 2 phrases ressort une originalité des Alpes, une individualité de l'arc alpin. Est-il pour autant possible de définir l'arc alpin comme un territoire. Il convient tout d'abord de définir le terme de territoire dans son contexte spatial. Le territoire, terme largement polysémique, est défini par Maryvonne Le Berre dans l'Encyclopédie de géographie comme une portion de surface terrestre appropriée par un groupe social pour assurer sa reproduction et la satisfaction de ses besoins vitaux Le territoire apparaît comme une entité spatiale. [...]
[...] la problématique de l'Union européenne cherche à mettre en continuité l'arc alpin avec les zones voisines afin d'améliorer les échanges Nord-Sud, entre le Rhin et le Pô, par le col du Brenner et le tunnel du Saint-Gothard; afin également d'améliorer les échanges Est-Ouest entre Danube et Rhône (cf. COMMISSION EUROPEENNE, Etude prospective des régions de l'Arc alpin et périalpin. Etudes de développement régional, Luxembourg, 1995). L'enjeu central dans ce scénario est de réussir l'intégration de l'arc alpin dans l'espace européen tout en y préservant les atouts en terme de patrimoine et qualité de vie. Les Alpes sont au coeur d'enjeux supranationaux fort complexes auxquels s'ajoutent des mutations induites par les échanges frontaliers. B. [...]
[...] Caractérisée par une approche globale des problèmes de la montagne, la Convention peut-elle être un élément fédérateur qui accordera une cohérence à des interventions politiques circonscrites géographiquement ? La Convention alpine apparaît comme une réalité complexe s'appuyant sur une architecture très élaborée, associant pouvoirs publics, élus, associations et groupes de pression divers Construction régionale et coopérations institutionnelles transfrontalières : l'environnement comme enjeu territorial Les institutions européennes mettent l'accent sur le développement des coopérations transfrontalières. L'objectif vise à l'organisation de systèmes interrégionaux institutionnels. Les coopérations transfrontalières représentent l'avenir de l'arc alpin. [...]
[...] Le modèle se caractérise par une remarquable symbiose entre agriculture et tourisme, les 2 s'articulant par l'intermédiaire de la pluriactivité. Les stations se sont greffées sur les noyaux villageois existants. Résultat : la continuité spatiale et architecturale des urbanisations surajoutées. Ce modèle domine largement dans les régions germaniques de l'arc alpin avec cependant des variantes selon les Länder en Autriche et les cantons en Suisse et dans le Trentin-Haut-Adige. Les stations intégrées de sports d'hiver (cf. thèse Knafou) se rattachent davantage au modèle territorial urbain. Elles sont une sorte d'antenne montagnarde du monde urbain. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture