L'Alsace : situation actuelle et héritage historique

Résumé du document

Une petite région originale. Province frontalière, rattachée à la France en 1648 même si certaines de ses villes, telle Mulhouse, ne le furent qu'à la fin du XVIIIe siècle. Elle a toujours été une terre rhénane, par sa géographie, son histoire, ses paysages, sa vie socio-économique et culturelle. Élément de la dorsale européenne, siège d'une des capitales européennes, l'Alsace présente une économie diversifiée et internationalisée. Région périphérique dans le cadre français, elle s'intègre de plus en plus dans l'espace économique rhénan et international : l'intégration lui vaut prospérité mais aussi incertitude selon la conjoncture.

Si la comparaison avec les autres régions françaises reste flatteuse, celle avec les régions étrangères voisines l'est moins. D'où le paradoxe alsacien : une région riche, où il fait bon vivre, une région ouverte, mais parfois nostalgique de son particularisme, marquée par un certain conservatisme, voire partiellement réceptive aux thèmes nationalistes et aux idées de l'extrême droite ! (...)

Extraits

[...] Le trafic de conteneurs croît. Le couloir rhénan concentre les voies ferrées et les routes, avec un avantage marqué pour la rive droite allemande : excellent réseau ferroviaire, axe autoroutier majeur l'hafraba. En Alsace, la desserte ferroviaire cadencée améliore les relations entre Strasbourg et Mulhouse, mais le trafic international vers Mayence reste faible. Les projets Europole et le TGV Rhin-Rhône sont reportés (où en est-on aujourd'hui?). L'Alsace bénéficie d'un raccordement avec l'hafraba au niveau de Mulhouse mais elle doit faire face à d'autres axes concurrents. [...]

[...] Cependant le maïs, culture irriguée entame désormais les Hardts forestiers ainsi que les rieds. De la polyculture à la spécialisation Les initiatives de paysans majoritairement propriétaires et désireux d'introduire des cultures nouvelles (fin XVIIIe ont favorisé la polyculture : céréales, vigne, vergers, cultures industrielles dont certaines réputées (chou, tabac, houblon), couvrent toujours la région. L'évolution contemporaine privilégie les orientations viticole et céréalière. Le vin représente du produit agricole total de la région, le cépage donne le nom des vins d'Alsace : pinot blanc, Riesling,Gewurztraminer . [...]

[...] Mais l'industrialisation, faite à hauteur des trois villes principales, ne remet pas en cause la diffusion industrielle, une caractéristique des régions rhénanes. La diffusion s'appuie sur les nombreux bourgs et petites villes avec des établissements anciens (textile vosgien) et récents (chimie fine à Sélestat). L'industrialisation est une donne majeure pour l'Alsace, source de dynamisme mais aussi de difficultés, elle place la région face à un double défi : viser l'excellence, maintenir vivante une spécificité régionale à laquelle les Alsaciens sont attachés. [...]

[...] L'Alsace Population en 2004 : Densité 2004 : 215 PIB par habitant 3e rang. Une petite région originale. Province frontalière, rattachée à la France en 1648même si certaines de ses villes, telle Mulhouse, ne le furent qu'à la fin du XVIIIe siècle. Elle a toujours été une terre rhénane, par sa géographie, son histoire, ses paysages, sa vie socio-économique et culturelle. Élément de la dorsale européenne, siège d'une des capitales européennes, l'Alsace présente une économie diversifiée et internationalisée. Région périphérique dans le cadre français, elle s'intègre de plus en plus dans l'espace économique rhénan et international : l'intégration lui vaut prospérité mais aussi incertitude selon la conjoncture. [...]

[...] Le particularisme alsacien Terre de confluence des cultures germanique et française. Bien des traits actuels dont hérités du passé : diversité religieuse, riche patrimoine architectural et artistique, urbain et villageois. La période 1871-1918, outre les héritages allemands (urbanisme, aménagements, spécificité d'un système bancaire réorganisé sous Bismarck), laisse l'Alsace dans le cadre des accords concordataires de 1801, la loi de 1805 n'étant pas appliquée ici. Mais le symbole fort de cette histoire franco- germanique reste le bilinguisme, avec le maintien de l'Alsacien. Actuellement des Alsaciens se déclarent dialectophones. [...]