L'INSEE définit un certain nombre de termes relatifs aux villes et campagnes. Il s'agit ici de discuter la pertinence de ces catégorisations de l'espace.
[...] Cette nouvelle classification, si elle a le mérite de mieux rendre compte de la réalité du fait urbain dans nos sociétés modernes, à savoir d'être des lieux d'influence avant d'être un paysage, n'est pas sans poser un certain nombre de problématiques. Rappelons en quelques-unes : d'abord, il y a la question de l'espace rural. Celui-ci peut-il encore se définir autrement que dans son rapport à la ville ? Certes, l'INSEE admet toujours l'existence du rural profond, c'est-à-dire d'un espace rural qui ne soit sous l'influence d'aucun pôle urbain. Il représenterait peut-être 5 à 10% du territoire métropolitain. Mais, plus globalement, il est aussi nécessaire de penser la ruralité de manière plus autonome. [...]
[...] Ensuite, il est nécessaire de donner des limites cohérentes à tout espace. Avec la classification en aires urbaines, cette délimitation devient de plus en plus floue, voire elle peut entraîner un problème d'équilibrage d'un pôle urbain à l'autre. Prenons l'exemple de la Bourgogne : sa capitale est Dijon, une métropole qui concentre 25% de la population de la région (avant la loi Notre de 2015), et 15% des emplois. Mais une métropole faible qui subit elle-même l'influence de Lyon au Sud et de Paris au Nord-Ouest. [...]
[...] Quoi qu'il en soit, une idée domine : l'avenir de l'humanité se joue bien en ville. Depuis 2008, nous avons dépassé le chiffre symbolique de 50% de citadins, avec un processus de rattrapage très important engagé en Afrique et en Asie du Sud. Preuve étant faite que définir la ville est un enjeu fort, qui doit s'inscrire maintenant dans un emboîtement d'échelles pour donner du sens à la dynamique de mondialisation. [...]
[...] L'INSEE définit un certain nombre de termes relatifs aux villes et campagnes. Dans ce devoir, vous discuterez la pertinence de ces catégorisations de l'espace. « L'air de la ville rend libre » nous dit un dicton populaire allemand du XVe siècle, une manière comme une autre de singulariser cet espace particulier par rapport à la campagne alors dominante où s'exercent les pouvoirs féodaux. La ville est donc un espace à part, qui peut se définir très simplement comme distinct de l'espace rural. [...]
[...] Si la France a fait le choix d''un seuil à 2000 habitants, c'est 5000 en Belgique au Japon. Et, surtout, il y a cette prise de conscience que la ville n'est pas uniquement un espace, elle est aussi un style de vie, une civilisation, qui imprime sa marque au-delà de ses seules limites. Dans le contexte actuel d'un étalement continu, il convenait donc de changer de définition. L'INSEE a ainsi fait le choix d'une définition qui ne repose plus sur le principe de la densité (bâti, habitants, fonctions) mais sur celui de l'influence que la ville va avoir sur l'espace environnant. [...]
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