Risques naturels, revue de géographie alpine, L. Besson, Isère, innondations, glissements de terrain, chute de pierres, avalanches
Après quelques brefs rappels historiques sur l'évolution de la prise en compte empirique puis réglementaire des risques naturels, l'auteur présente l'exemple des risques naturels du département de l'Isère et les méthodes de mise en place d'une cartographie des risques. Ces cartes mettent en valeur plusieurs risques naturels : risques d'inondations (rivières et torrents), de glissements de terrain, de chutes de pierres et d'avalanches. La prise en compte de ces risques permet ainsi de déterminer des zones constructibles sous réserves et des zones inconstructibles. Cette étude permet également de comprendre le rôle de différents acteurs (municipalités, préfet, etc.) et les types de travaux possibles en matière de risques naturels (typologie des travaux : défense active, défense passive, défense temporaire).
[...] Cela nécessite de contrôler en même temps l'évolution du risque et la fréquentation du site. Il faut donc que chaque site soit doté d'un « gestionnaire du risque » qui coordonne les différentes actions. Les collectivités locales, maîtres d'ouvrages, peuvent bénéficier d'aides financières pour la réalisation de ces travaux : aides de la région et de l'Etat. Cela a permis au département de l'Isère d'inscrire sur son budget une enveloppe appelée « Sauvegarde des Terrains en Montagne » ayant pour objectif d'aider les communes à faire face à des situations imprévues et ayant un caractère d'urgence. [...]
[...] Suite aux inondations de la Gironde et de l'Ain, le gouvernement a créé dans les années 80 une commission à l'étude et à la prévention des risques naturels et technologiques majeurs qui réalise entre autres des plans d'exposition aux risques naturels prévisibles. Il fut également pensé une loi sur l'assurance, la solidarité et l'indemnisation des victimes de catastrophes naturelles. Les travaux de protection contre les risques naturels en montagne : Depuis un siècle (1882), le travail avait surtout consisté à lutter contre l'érosion considérée seule responsable de la plupart des risques. Une action systématique de revégétalisation des bassins versants fut engagée. [...]
[...] Les travaux relèvent d'une grande variété : les travaux de défense active visent à empêcher le phénomène redouté : fixer le manteau neigeux, stabiliser les terrains pour éviter les glissements, conforter une falaise, éviter le ruissellement, etc. ces travaux sont particulièrement onéreux car concernent des zones immenses. les travaux de défense passive : on intervient ici sur les biens menacés et non sur les lieux de départ du phénomène. les ouvrages réalisés doivent dériver, freiner ou stopper les éléments naturels en mouvement (digues, étraves, plateformes d'arrêt, etc.). Les coût sont plus raisonnables mais l'efficacité est très localisée, enlevant toute possibilité d'aménagement pour les terrains voisins non protégés. [...]
[...] Ces études et cartes sont ensuite soumises à une procédure d'approbation. Le préfet de l'Isère a ainsi créé une commission départementale des risques naturels à laquelle participe des représentants de l'administration et des techniciens. Elle examine le bien fondé des conclusions des études de zonage des risques. Réalisées sur un fond cadastrale, ces cartes sont annexées aux plan d'occupation du sol et aux ZEP. A côté de ces cartes des risques naturels existent d'autres documents complémentaires : la carte de localisation probable des avalanches (CLPA), propriété du ministère de l'agriculture. [...]
[...] Le moyen-âge témoigne largement des phénomènes catastrophiques en montagne comme en plaine. En montagne, les hommes ont pris l'habitude de vivre en communautés autarcique et ont donc apporté une réponse prise en charge par le groupe seul (famille, village, etc.) C'est au XVIIIe siècle que l'autorité publique légifère en manière de gestion du risque. Cependant, dès cette époque, l'ère industrielle (XIXe siècle) amène les hommes à prélever une part croissante des ressources naturelles provocant notamment le déboisement dénoncé souvent comme le responsable des calamités. [...]
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