Jean Baptiste Moheau né en 1745 et mort en 1794, est un démographe français. En 1778, il publie son ouvrage « Recherches et considérations sur la population de la France », qui passe désormais pour un ouvrage pionnier et important dans l'histoire de la démographie.
Ce texte est une étude de la population au XVIIIe siècle en France à travers la recherche d'instruments de mesure communs à l'ensemble du peuple français.
En 1778, on assiste d'un point de vue démographique à une croissance rapide et irrésistible, symptôme d'une révolution démographique : la hausse de la population française s'affirme et ne cesse de croître. On compte en 1780 près de 27,5 millions d'habitants. Cette augmentation est principalement due à une atténuation très nette de la violence et de la fréquence des crises démographiques qui brisaient la hausse de la population pendant le siècle précédent. La hausse étant de 30% entre 1700 et 1790. A cette époque, la population française est composée de plus de 80% de ruraux, puisque l'économie est elle essentiellement paysanne et très peu mécanisée. La population se concentre principalement dans le bassin parisien ainsi que dans le Nord de la France. La croissance de la population est inégale à travers le royaume, selon les époques et les régions.
[...] Elles constituent une grande partie de la main d'œuvre rurale et sont bien souvent sous payées. Il est convenu que les tâches de la femme sont bien souvent celles de la maison, cependant la fenaison et les vendanges emploient bien souvent des bras féminins. On trouve dans le Bassin parisien des fermières laboureuses qui après la mort de leur mari se voient dans l'obligation de continuer l'activité pour survivre. Au XVIIIème siècle, sous les effets non seulement de la paupérisation, mais aussi du nombre croissant de femmes seules, le travail féminin semble en forte progression, cependant elles ne sont pas reconnues comme travailleuses à part entière elles sont peu payés et ne sont reconnues que comme veuve de /épouse de . [...]
[...] Le monarque est le nourricier des Peules, son rôle est de garantir l'abondance et des prix accessibles, c'est le roi boulanger. Au XVIIIème pour lutter contre les disettes urbaines et les émeutes urbaines qui inquiètent fortement les bourgeois, les municipalités organisent des distributions de nourriture aux pauvres et taxent les prix des denrées alimentaires en particulier le pain, pour ne pas qu'elles soient trop élevées. L'attitude des consommateurs est étroitement guidée par ces principes, les besoins permanents créent une dépendance qui fait alors penser en tant de crises que seul le pouvoir est responsable de la famine et qu'un complot est mis en place contre le peuple, ceci aboutit à des émeutes. [...]
[...] Pour valoriser la population, il faut que le gouvernement apporte une créativité économique. Examiner si le gouvernement doit s'occuper de cet objet, il peut subvenir au malheur public, comment il doit soutenir le pauvre par des règlements, l'éclairer par des instructions, le secourir par des dispositions libérales en effet au XVIIIème siècle s'instaure une volonté de politique globale face aux grands fléaux, l'État va tenter d'atténuer les crises de subsistances et leurs conséquences épidémiques. La principale réussite sera la disparition de la peste. [...]
[...] L'individu pour calculer et satisfaire ses désirs doit donc travailler, et il en fait sa priorité. Face à ceci l'État doit lui faciliter la tâche, pour satisfaire l'intérêt privé, mais aussi l'intérêt général, Moheau valorise donc explicitement le travail comme facteur de progrès et de bien- être pour la population. C. Aisance et mouvements de population L'aisance n'est pas un thermomètre qui puisse examiner avec précision le degré de population ( ) le peuple sera toujours plus nombreux dans les cantons où il sera plus aisé. Autre critère en relation avec la population : l'aisance. [...]
[...] Au XVIIIème siècle étudier la population était valorisée, on se contentait de recensement partiel pour ensuite extrapoler le nombre d'habitants total. Ceci permettait au roi de démontrer une croissance fictive de son royaume, et montrer ainsi les bienfaits de sa politique. Cet ouvrage annonce la naissance des études sur la population, et met en avant une nouvelle méthode de recherche : le multiplicateur. Ce texte nous donne des informations concrètes sur la population à cette époque, sa composition, ses habitudes et ses difficultés dans la vie quotidienne. [...]
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