La France des marges, Étienne Grésillon, Frédéric Alexandre, Bertrand Sajaloli, forêt française, économie sylvicole, bois, urbanisation, les parcs forestiers urbains
La forêt est un objet géographique à l'intersection de la nature et de la culture. C'est un monde à part, car elle possède ses caractéristiques propres et parce qu'elle est peu ou mal intégrée aux dynamiques urbaines et économiques. Dans les territoires ruraux, la forêt s'est développée tout au long du 20e siècle, mais elle reste considérée comme un espace périphérique et peu fréquenté, à l'image des grands massifs forestiers perçus comme des coupures subies ou entretenues. Depuis un siècle et demi, la forêt a beaucoup évolué. Depuis 60 ans, son importance de cesse de grandir que ce soit au niveau spatial comme au niveau de l'attente des Français (surtout des citadins).
[...] Ceci est d'autant plus vrai que la forêt est le territoire du brutal, du sauvage et de la bête. La forêt est un lieu de refuge pour les personnes vivant dans la clandestinité ou qui souhaitent échapper aux contraintes imposées. La forêt est aussi le lieu de pratiques marginales qui doivent se faire sans témoin. La forêt est trop souvent perçue comme un espace ou une ressource autonome ayant un développement spécifique et indépendant de la dynamique plus large dans laquelle elle s'insère. [...]
[...] Il en va de même pour les grands massifs forestiers de plaines. Les projets d'aménagement des forêts reposent sur un souci de transmission de la ressource sur pied et du patrimoine. La en scène » d'un massif (Husson et Rochel, 2009) découle donc des différents schémas de développement régional, mais aussi de la révision de la gestion de la forêt. Cette dernière doit tenir compte de la perception que l'on a de la forêt et de ses représentations tout en conciliant écologie du paysage et image du territoire. [...]
[...] Le gestionnaire doit conduire les travaux de renforcement du boisement en fonction du plan d'aménagement. Au 21e siècle, l'aménagement forestier a intégré les dimensions sociales. Ainsi, de nouveaux concepts ont vu le jour (« gestion intégrée », « multifonctionnalité », « gestion durable » Pour aménager la forêt, il faut la réinscrire dans un territoire plus large avec de nouveaux outils (cf. les Chartes Forestières de Territoire promues par la Loi d'Orientation Forestière de 2001. B. Une marge urbanisée et valorisée Il faut relativiser la place accordée à la forêt. [...]
[...] : les dernières forêts primaires se trouvent en Outremer. Pour finir, la forêt génère une grande diversité d'activités [touristiques, sportives, scientifiques La création de labels du type « forêt de protection » ou « forêt d'exception » [cf. Fontainebleau] et de zones protégées[3] répond à la volonté de protéger les milieux naturels et la biodiversité forestière. Pourtant, ces mesures ne permettent pas d'empêcher l'érosion de la biodiversité ordinaire et remarquable. La fréquentation des forêts françaises a beaucoup augmenté en 40 ans : selon une étude de l'Office National des Forêts en 2010, elles ont accueilli environ 500 millions de visites (Ex. [...]
[...] Dans les sociétés occidentales, l'arbre et la forêt sont identifiés à la nature et à l'affirmation d'un désir de nature. De plus, la forêt fournit de nombreux biens et services valorisés par la société. Si ses modes d'exploitation sont durables, la forêt contribue pour beaucoup à la préservation des équilibres écologiques, des écosystèmes et de la biodiversité, car : - elle stocke le carbone ; - elle purifie l'eau ; - elle enrichit les - elle offre des habitats à la faune et à la flore. [...]
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