plaidoirie, faits, juge, client, jurés
Monsieur le juge, mesdames et messieurs les jurés, bonjour.
Mon client a tué, il l'a avoué, il dit même avoir tué ses propres parents ! Mais, mesdames et messieurs les jurés, je vous le demande, peut-on réellement accuser de parricide un homme abandonné, encore nourrisson par ses propres parents ? Peut-on vraiment dire que ces personnes qui l'ont abandonné comme un fardeau sont ses parents ? J'en doute.
[...] Avant de conclure j'aimerais vous rappeler les circonstances atténuantes, nous avons donc un meurtre sans préméditation, une vengeance suite à un rejet de mon client par deux fois, un refus d'assumer la parenté par les victimes, de la légitime défense et enfin un homme emporté par la tristesse mêlée de souffrance de haine et de dégoût. Monsieur le juge, mesdames et messieurs les jurés, mon client aurait pu aimer ses parents mais ceux-ci l'ont rejeté et l'ont menacé, n'importe quel homme ou femme aurait fait pu craquer comme lui. Je vous demande de tenir compte de ces circonstances et d'accorder un sursis à mon client. Je vous remercie de votre attention. [...]
[...] Mais, mesdames et messieurs les jurés, je vous le demande, peut-on réellement accuser de parricide un homme abandonné, encore nourrisson par ses propres parents ? Peut-on vraiment dire que ces personnes qui l'ont abandonné comme un fardeau sont ses parents ? J'en doute. Mais laissez-moi je vous prie le temps de résumer les fait. Georges Louis, mon client, a été, a sa naissance, envoyé en nourrice par ses parents, alors amants, dans un pays lointain. Il était condamné a la misère et aurait pu mourir si sa nourrice n'avait était une femme honnête et prise de pitié. [...]
[...] Il grandit par la suite avec le sentiment d'avoir été déshonoré mais il grandit tout de même. Heureusement intelligent, il devint un remarquable menuisier et fut abordé, il y a deux ans par son propre père qui lui passa plusieurs commandes. Ce dernier revint plusieurs fois lui passer des commandes et emmena sa femme. Mais un jour alors que ses parents venaient lui passer une grosse commande et comme sa mère le questionna sur son enfance il devina que cette femme était sa mère et raisonnablement décida d'attendre que ses parents reviennent pour voir si ces derniers lui en parleraient. [...]
[...] Il décida de les rejoindre sur le chemin qui menait à chez eux. Il les supplia alors de ne pas le rejeter à nouveau et d'avouer qu'ils étaient ses parents. Par la suite, et mon client l'a juré sur l'honneur, son père l'a frappé puis a sorti son revolver. Alors comme son compas se trouvait dans sa poche monsieur Louis l'a frappé tant qu'il pouvait et emporté par sa fureur a tué également sa mère. Je vous demanderai maintenant monsieur le juge, mesdames et messieurs les jurés de considérer les derniers fait que j'ai évoqué : le père de mon client avait sorti son revolver. [...]
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