De la liberté, John Stuart Mill, individualité, limites de l'autorité de la société, individu
John Stuart Mill (1806 – 1873) est un philosophe, logicien et économiste britannique. Partisan de l'utilitarisme, il sera un des derniers représentants de l'école classique en économie. Il reçoit une éducation extrêmement rigoureuse et son père, James Mill, avoue publiquement vouloir faire de son fils un génie afin qu'il poursuive la cause de l'utilitarisme. Malgré cette éducation aride, son père lui donne à lire divers auteurs poétiques et lyriques.
De la liberté est un ouvrage traitant de la liberté sociale ou civile : la nature et les limites du pouvoir que la société peut légitimement exercer sur l'individu. Humboldt décrivait le livre de Mill de la sorte « le grand principe directeur vers lequel convergent tous les arguments développés dans ces pages est l'importance absolue et essentielle du développement humain dans sa plus riche diversité ». Mill tente d'établir une théorie qui limitera l'ingérence que la société peut porter sur ses individus. A une époque où les tyrans sont déposés un à un et où les temps futurs semblent s'illuminer sous l'aube d'un monde démocratique, Mill tente d'expliquer pourquoi les individus doivent maintenir une liberté d'opinion et de pensée. Le pouvoir politique devant respecter le droit fondamental de liberté de conscience il présage déjà que ce dernier fera appel au pouvoir socio-coercitif pour réguler le comportement des divers individus. Il va alors établir une suite d'argument afin de démontrer pourquoi chaque individu doit rester indépendant.
[...] J'avais déjà tenté de lire de la liberté au lycée, malheureusement la pauvreté de mon vocabulaire et l'atrophie de mon esprit d'abstraction m'ont découragé au bout de la 150ème page. Une deuxième lecture à l'université se déroula sans poser de problème. John Stuart Mill (1806 1873) est un philosophe, logicien et économiste britannique. Partisan de l'utilitarisme, il sera un des derniers représentants de l'école classique en économie. Il reçoit une éducation extrêmement rigoureuse et son père, James Mill, avoue publiquement vouloir faire de son fils un génie afin qu'il poursuive la cause de l'utilitarisme. [...]
[...] Chapitre V : Applications. Ici Mill propose des mises en situations qui vont permettre d'éclairer les deux maximes principales de l'ouvrage : Premièrement : L'individu n'est pas responsable de ses actions envers la société, dans la mesure où elles n'affectent les intérêts de personne d'autre que lui-même. Les autres peuvent avoir recours aux conseils, à l'instruction, la mise à l'écart, bref des leviers sociaux, mais c'en reste là. Deuxièmement : Pour les actions ayant des effets néfastes sur autrui, la société peut avoir recours aux sanctions légales ou sociales selon qu'elle juge l'une ou l'autre nécessaire. [...]
[...] Leurs capacité humaines sont atrophiés et inertes [ ] Est-ce là la condition idéale de la nature humaine ? Non, dit Mill. Selon lui en cultivant le développement de l'individualité et l'indépendance l'on crée des êtres nobles et digne d'être l'objet de contemplation –perfectionnisme-. Permettre ce développement tout en modérant les penchants naturels exacerbe l'aspect social de la nature humaine. Faire sombrer l'homme dans l'obéissance passive à la coutume c'est par la même occasion faire d'usages qui sont intrinsèquement bons pour la nature humaine des natures mortes. [...]
[...] Elle produit des hommes serviles, comme la dictature de la majorité. Récapitulons le premier chapitre : Premièrement, une opinion qu'on réduirait au silence peut très bien être vraie ; le nier, c'est affirmer sa propre infaillibilité. Deuxièmement, même si l'opinion réduite au silence est fausse, elle peut contenir qui arrive très souvent- une part de vérité ; et puisque l'opinion générale ou dominante n'est que rarement toute la vérité, la confrontation de cette dernière avec une opinion autre peut permettre de découvrir le reste de la vérité. [...]
[...] Cette dernière étant mieux adaptée aux besoins du moment. Mais il faut écouter tous les partis dans un débat public, car puisque rien chez un juge n'est plus rare que la faculté de rendre un jugement sensé sur une cause où il n'a entendu plaider qu'un seul avocat, la vérité n'a de chance de se faire jour que dans la mesure où chacune de ses facettes, chacune des opinions incarnant une fraction de vérité, trouve des avocats et les moyens de se faire entendre Cependant, alors qu'une opinion minoritaire ne peut avoir recours à des modes d'expressions un peu vigoureux envers l'opinion dominante, cette dernière peut se permettre tous les coups bas, et l'homme qui les aura employés sera même loué pour son zèle honnête et sa juste indignation. [...]
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