Libertés, représentation, liberté politique, libertés civiles, être représenté, redécouverte des libertés
Dès le départ, il y a structurellement, constitutionnellement, une opposition entre l'individu et l'État (entre liberté et sécurité). Dans cette relation dialectique, on a considéré que le fragile était l'individu (et la liberté) et le risque était le risque de l'excès de pouvoir de l'État, de tomber dans le Léviathan (Hobbes), c'est-à-dire l'État totalitaire.
Devant ce risque, la construction libérale (celle du droit constitutionnel classique) va consister à mettre en avant la liberté de l'individu, à la protéger :
- en garantissant ses droits : son domaine d'autonomie est préservé.
- réserver à ce citoyen une place privilégiée, théoriquement fondamentale, qui est l'origine populaire du pouvoir. Pour cela, on met en place la représentation.
[...] Dans les systèmes contemporains, le citoyen ne joue pas forcément le rôle qui lui est promis : être décideur. Son rôle essentiel est de désigner des représentants. Sa liberté fondamental est de s'exprimer pour être représenté Le droit politique fondamental : être représenté Si le pouvoir est d'origine populaire, il devrait être accepté par le peuple. C'était le cas à Athènes avec l'assemblée générale chaque jour. De cette démocratie directe, il n'y a que quelques survivances. Par exemple, en Suisse, il existe encore. [...]
[...] Au XVIIIème siècle, on opposait pourtant les 2 termes : démocratie : gouvernement direct d'un petit nombre issu du peuple (par opposition à l'aristocratie) ceci par opposition au gouvernement représentatif qui est celui de tous. Cf. le discours de Sieyès le 16 septembre 1789. Il oppose les deux et montre que la dictature du petit nombre est contenue en germe dans la démocratie. Il faut donc un gouvernement représentatif, avec des élus indépendants et guidés par le seul intérêt général. [...]
[...] Karl Friedrich, en 1950, écrit dans La démocratie constitutionnelle : Pour nous, démocratie signifie que l'ensemble des citoyens va élire les représentants dont ils connaissent les opinions et les programmes pour les avoir lu dans les journaux, ou entendu exposé en réunion publique ou à la radio On parle souvent de verdict populaire Définition : Dans nos systèmes occidentaux, la démocratie est la libre élection dans un choix pluraliste par le peuple souverain de ses représentants et éventuellement de ses gouvernants. Cela pose le problème de la souveraineté, c'est-à-dire de la détention effective du pouvoir. [...]
[...] Tout cela défini la possibilité pour le citoyen d'être un acteur dans le jeu politique Critique et redécouverte des libertés Cet ensemble de liberté a été très critiqué dès la fin du XIXème siècle à la suite de Marx, pour qui ce sont des libertés formelles et bourgeoises. Ainsi, ces libertés seraient d'avoir une valeur universelle. Ex : un journal ou une chaîne de TV coûtent cher et sont finalement réservés aux riches. Au 20ème siècle, la critique vise les libertés qui n'ont pas besoin d'un support matériel. [...]
[...] D'où l'idée de la représentation, généralisée aujourd'hui au point d'être synonyme de démocratie. C'est consubstantiel à la notion de démocratie. On choisi des représentants répartis en assemblées plus ou moins permanentes. Tous les régimes politiques ont des assemblées représentatives, ce système est en effet très général. Toutes nos structures fonctionnent avec cette idée de représentation, cette notion ne s'arrête donc pas à l'Etat (syndicats, universités, entreprises, etc.). Le problème est le lien entre représentés et représentants : est-il exclusif, c'est-à-dire tout le débat politique se fait-il entre représentants ? [...]
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