Époque franque, carolingiens, pouvoir, conception, droit, histoire, pépin le bref, maire du palais, mérovingiens
La conception du pouvoir est la façon dont est exercé le pouvoir, cela désigne le mode de gouvernance. Il est donc question ici de l'étude du mode de gouvernance chez les Carolingiens. Ces derniers font partie d'une dynastie issue de l'époque des monarchies Franques.
La monarchie Franque regroupe deux dynasties : les Mérovingiens (481 à 751) et les Carolingiens (751 à 888). C'est donc ici la période du haut moyen âge. La dynastie carolingienne succède à la dynastie mérovingienne avec les maires du palais. Cette dynastie commence notamment avec Charles Martel et Pépin le Bref.
En 717, Charles Martel succède à son père en tant que maire du palais. Charles Martel dirige alors une armée dont les principales ressources sont puisées dans les richesses du clergé, l'Église n'est pas donc pas favorable aux maires du palais et ce jusqu'en 732. En effet, en 732 a lieu la bataille de Poitiers. Charles Martel va arrêter les Arabes à Poitiers. Charles Martel est alors considéré comme le sauveur de la chrétienté et est remercié par l'Église.
De son côté, Pépin le Bref va procéder à la réconciliation entre l'Église et les maires du palais et il va donc assurer le soutien de l'Église aux maires du palais. Pour cela Pépin le Bref va trouver un compromis entre la restitution des biens pris au clergé tout en conservant le soutien des grands personnages qui en avaient bénéficié. Il va pour cela déclarer que la main mise sur les biens de l'Église n'est pas en réalité une confiscation, mais que cette main mise n'a fait naître qu'un usufruit au bénéficiaire, ils ne sont donc pas propriétaires de sorte que le véritable propriétaire des biens est encore l'Église.
Cette Église va alors lui confier le pouvoir royal, c'est donc elle procède en quelque sorte au changement de dynastie. En effet, les maires du palais gouvernent juridiquement, mais le roi mérovingien est encore en place à cette époque. Avec l'appui du pouvoir spirituel, Pepin le Bref devient roi des Francs en 751 et met fin à la dynastie mérovingienne et de l'époque dite des rois feignants.
Les Carolingiens vont mettre en place un gouvernement beaucoup plus fort et en particulier grâce à une étroite collaboration avec l'Église. De cette collaboration, l'ambition de restaurer l'empire qu'ont les Carolingiens peut se mettre en marche.
Il est intéressant de voir quelles sont les transformations que vont opérer les Carolingiens sur la conception du pouvoir. On peut se demander si et comment cette conception rompt avec celle des Mérovingiens.
Dans un premier temps, il convient de voir dans un premier temps ce qui distingue la conception du pouvoir des Carolingiens par rapport aux Mérovingiens (I), pour ensuite traiter de l'héritage germanique (II).
[...] La dynastie carolingienne avait une ambition, affirmée par Charlemagne, de restaurer l'empire. Pour cela, elle va essayer de rompre avec la conception mérovingienne du pouvoir, ce qui va fonctionner dans un premier grâce à l'utilisation judicieuse du lien avec l'Église et la renaissance de certaines institutions romaines. Mais les successeurs de Charlemagne, surtout après Louis le Pieux, n'arriveront pas à conserver cette unité, notamment avec la survivance de certains principes. L'empire carolingien finit donc par s'essouffler et disparaît au Xe siècle. [...]
[...] On peut se demander si et comment cette conception rompt avec celle des Mérovingiens. Dans un premier temps, il convient de voir dans un premier temps ce qui distingue la conception du pouvoir des Carolingiens par rapport aux Mérovingiens pour ensuite traiter de l'héritage germanique (II). La montée en puissance des Carolingiens La montée en puissance des Carolingiens passe par la volonté de restaurer l'empire. On peut noter deux processus qui rompent avec la tradition romaine, d'une part l'interpénétration de l'Église dans l'État d'autre part l'influence des traditions romaines. [...]
[...] L'ensemble des sujets a été habitué à avoir un chef, c'est pourquoi les sujets du royaume de ne peuvent comprendre que désormais ils doivent servir non pas un homme qui incarne le pouvoir, mais une institution. Charlemagne est ses successeurs vont, malgré la notion de respublica, remettre en place le serment de fidélité. On retrouve donc une contradiction entre l'idée d'intérêt public et le lien de fidélité entre l'empereur et ses sujets. En conséquence, l'autorité royale continue à dépendre de la personnalité du chef, on peut constater que cette autorité va s'affaiblir dès les premiers successeurs de Charlemagne, surtout après Louis le Pieu. [...]
[...] Le roi va devoir accomplir certains devoirs. On retrouve en tant que devoir royal de l'Église : la protection. Le roi doit protéger l'Église. Le roi va d'une certaine manière va devoir compte de l'avis et de la volonté des grands évêques du dedans. La cérémonie du sacre mène à une doctrine où le pouvoir est exercé par Dieu et pour Dieu, c'est la théocratie. Cette doctrine puise son fondement dans les écrits de St Augustin. Selon Augustin, l'idéal politique doit être de rendre la justice de dieu sur la Terre. [...]
[...] En effet, les maires du palais gouvernent juridiquement, mais le roi mérovingien est encore en place à cette époque. Avec l'appui du pouvoir spirituel, Pepin le Bref devient roi des Francs en 751 et met fin à la dynastie mérovingienne et de l'époque dite des rois feignants. Les Carolingiens vont mettre en place un gouvernement beaucoup plus fort et en particulier grâce à une étroite collaboration avec l'Église. De cette collaboration, l'ambition de restaurer l'empire qu'ont les Carolingiens peut se mettre en marche. [...]
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