Liberté d'expression, dictature des colonels
La dictature des colonels
La place des médias
L'utilisation des médias par la dictature
[...] Cependant, parfois l'armée avance et attaque sans prendre compte des manifestants. C'est ce qu'il s'est passé en 1973 lors d'une manifestation à l'école polytechnique. De nombreuses manifestations et sit-in avaient lieu dans les universités. Cependant la junte s'est rendue compte que la police n'était pas assez efficace pour contrer les manifestants. Ainsi, le 16 novembre 1973, la junte décide de faire intervenir l'armée. Afin d'arrêter l'occupation de l'école polytechnique par les étudiants, Papadópoulos proclame la loi martiale. Les tanks de l'armée rasent alors les barricades montées par les étudiants ainsi que tout ce qui est sur leur passage, y compris les étudiants. [...]
[...] Dès les premiers mois de la dictature, près de 8000 personnes ont été arrêté. Concernant la presse, le bilan est dramatique. D'une part toute liberté est abolie (liberté d'expression, droit de presse), d'autre part, les journalistes sont soit exilés, soit contraints de diffuser les idéaux de la junte. Dès la fin de l'année du coup d'Etat, le 31 décembre 1967, l'Institut International de la Presse à Genève considère l'abolition immédiate de la liberté de la presse comme la plus terrible des suppressions de la liberté de presse depuis 15 ans. [...]
[...] Ils décident alors de mettre en place un coup d'Etat militaire afin de destituer le roi et le Parlement. La presse lance alors cette rumeur mais personne à l'époque ne croit à la tentative de coup d'Etat des militaires. Pourtant dans la nuit du 20 au 21 avril 1967, les généraux, sous l'influence de quatre grandes figures militaires (George Papadópoulos, Stylianós Pattakós, Nikolaos Makarezos, Dimítrios Ioannídis) prennent le pouvoir et ce, sans aucun coup de feu. Grâce à leur maitrise de l'armée, ils arrivent à bloquer totalement Athènes qui se trouve encerclée par des chars et des tanks. [...]
[...] Les médias ont notamment fortement dénoncé la censure et l'abolition des libertés fondamentales aux travers de leurs publications. Aux vues de ces revendications, la junte a pris des mesures plus radicales pour empêcher toute forme d'opposition et n'a pas hésité à enfreindre certains droits humains Le sort réservé aux opposants Afin de montrer son intransigeance, la junte fait arrêter et exiler des centaines de personnes dès son arrivée au pouvoir. Ainsi, de nombreux journalistes soupçonnés d'appartenir à l'opposition ou d'être communistes sont exclus du pays et exilés dans les îles 7 Papadópoulos rentrait de sa résidence d'été. [...]
[...] Les journaux d'opposition sont alors radicalement interdits, tout comme le passage d'émissions radios suspectes. Le matin même du coup d'Etat, tout journal opposant est supprimé de la vente. La propagande est alors très présente, que ce soit dans à la radio ou dans la presse. La première action radicale de la junte militaire est de supprimer onze articles sur les libertés fondamentales de la constitution en vigueur en 1967. Ainsi, certaines libertés sont abolies, notamment la liberté d'expression. Par ailleurs, des tribunaux militaires d'exception sont créés permettant par exemple de publier fin avril (le 27) un décret abolissant la création de tout autre parti politique. [...]
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