Dissertation d'Histoire du Droit: Les trois ordres sociaux vus par l'évêque de Laon, Adalbéron dans osn poème au Roi Robert le Pieux (3 pages)
«On croit que la maison de Dieu est une, mais elle est triple. Sur terre, les uns prient, d'autres combattent et d'autres enfin travaillent», c'est ainsi que dans son «Poème au roi Robert», écrit vers les 1020 sous forme de dialogue avec le roi, qu'Adalbéron la société médiévale de son temps. Adalbéron est un homme issu de la haute noblesse, il est membre de la maison d'Ardenne, dynastie comtable post-carolingienne, il est aussi le neveu d'Aldalbéron de Reims. Il fut nommé évêque de Laon en 977 par Lothaire, c'est aussi malgré son aide à la couronne, un partisan du changement de dynastie.
Lorsqu'il écrit ce poème, l'évêque se fait vieux et comprend l'intérêt d'écrire ce poème au roi pour lui rappeler l'importance de l'organisation d'une société en trois ordres, Adalbéron s'étant inspiré de la «Cité de Dieu» de St-Augustin, qui consiste à opposer cité de céleste et cité terrestre qui sont mêlées pendant la vie sur Terre et séparées lors du jugement dernier, mais aussi de la trinité chrétienne du Père, du Fils, et du Saint-Esprit.
Dans ce poème, Adalbéron dresse un portrait de la société actuelle et dénonce le bouleversement de l'ordre social généré par les moines de Cluny, un ordre bénédictin auquel il est farouchement opposé. Les raisons principales qui ont poussées Adalbéron a écrire ce poème sont de remettre de l'ordre dans la société et de rappeler à chacun la place qu'il se doit d'occuper dans cette dernière. Le 11ème siècle se différencie des siècles précédents de par l'accroissement démographique qui ne cesse d'augmenter, ce qui a pour conséquence une concentration de la population de plus en plus importante, le commerce se développe à nouveau, c'est un renouveau de la vie urbaine.
Aldabéron explique, dans un premier paragraphe, que le peuple de la Terre est divisé en trois ordres, il distingue ensuite, dans un second paragraphe, la loi divine de la loi humaine, qui ne comporte que deux conditions, les nobles et les serfs, contrairement à la loi divine, les nobles combattent et protègent les faibles, les serfs travaillent pour les forts. Puis dans un troisième et dernier paragraphe, il fait part de sa vision idéologique de l'organisation tripartite de la société.
Pour cela, il est important, dans un premier temps, de savoir ce qui fait l'interdépendance des trois ordres dans la société grâce à la coexistence qu'il existe au sein de cette dernière mais aussi cette trifonctionnalité qui permet à la société de fonctionner correctement. Dans un second temps, il nous faudra voir en quoi cette vision est idéologique de par l'influence divine ainsi que de l'idéologie chrétienne de la société influencée par St-Augustin et la trinité chrétienne.
I) L'interdépendance des trois ordres dans la société.
II) Une vision idéologique de la société.
[...] Les trois ordres se complètent car ils ne pourraient pas exister si l'un deux venait à manquer, ceux qui prient protègent les forts qui combattent, et les faibles qui travaillent, ceux qui combattent protègent ceux qui prient et ce ceux qui travaillent des menaces éventuelles, et ceux qui travaillent protègent ceux qui prient et ceux qui combattent en leur apportant tout ce dont ils ont besoins pour vivre. La loi humaine. Selon la loi humaine, la société est divisée en deux conditions, celle de noble et celle de serf. Les nobles sont des guerriers, défenseurs de l'Eglise, des humains, faibles ou grands. Ils sont leur propre défenseur. Les serfs travaillent, ils fournissent tout à tout le monde, et l'on ne pourrait subsister sans eux. Ils sont affligés de par leur condition sociale. Une société trifonctionnelle. [...]
[...] Pour cela, il est important, dans un premier temps, de savoir ce qui fait l'interdépendance des trois ordres dans la société grâce à la coexistence qu'il existe au sein de cette dernière mais aussi cette trifonctionnalité qui permet à la société de fonctionner correctement. Dans un second temps, il nous faudra voir en quoi cette vision est idéologique de par l'influence divine ainsi que de l'idéologie chrétienne de la société influencée par St- Augustin et la trinité chrétienne. Plan détaillé : I - L'interdépendance des trois ordres dans la société. La coexistence dans la société. Complémentarité des trois ordres. [...]
[...] La supériorité de la loi divine. La loi divine est supérieure à la loi humaine, car le divin est supérieur à l'humain. Comme le dit si bien Adalbéron «Dieu a établi l'Eglise et ses ministres dont il a réglé la hiérarchie. Il leur a soumis par ses commandements le genre humain tout entier», ce qui veut dire que Dieu, de par ses règles, a soumis le genre humain tout entier sous l'autorité de L'Eglise et donc de la loi divine. [...]
[...] TD Histoire du Droit, séance Félix Busson A06 Plan détaillé : Les trois ordres sociaux vus par l'évêque de Laon, Adalbéron dans osn poème au Roi Robert le Pieux. Introduction : croit que la maison de Dieu est une, mais elle est triple. Sur terre, les uns prient, d'autres combattent et d'autres enfin travaillent», c'est ainsi que dans son «Poème au roi Robert», écrit vers les 1020 sous forme de dialogue avec le roi, qu'Adalbéron la société médiévale de son temps. [...]
[...] Une hiérarchie persistante. Cette hiérarchie a subsisté très longtemps avant d'être remis en cause et plus tard exclue par les révolutionnaires de 1789, qui ne souhaitaient plus vivre dans une société où l'Eglise et la noblesse dirigeaient l'ensemble de la vie en société pendant que les classes sociales inférieures ne faisaient que subir leur autorité. Cette hiérarchie ne présentait pas autant d'avantages pour ceux qui travaillaient que pour ceux qui priaient ou ceux qui combattaient, malgré qu'ils dépendent les uns des autres, ceux qui travaillaient n'ont jamais été traités de la même manière que les deux autres. [...]
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