« Le roi est empereur en son royaume et n'a aucun supérieur au dessus de lui ». Après avoir connu la féodalité du IXe siècle au XIIIe siècle, les rois de France réussissent à regagner une autorité nationale et non plus limitée à l'Ile de France, en supprimant notamment aux grands seigneurs leurs apanages, leurs terres. Le roi réaffirme au XVIe siècle sa souveraineté, définie en 1576 par Jean Bodin dans Les six Livres de la République comme étant l'autorité suprême s'appliquant dans un territoire et une population donnés. Les rois rappellent qu'ils sont depuis 496 les représentants de Dieu sur Terre et que leur désobéir reviendrait à désobéir à Dieu. La monarchie, c'est-à-dire le pouvoir aux mains d'un monarque (roi, empereur, etc), devient au XIVe siècle en France, souveraine. Le roi est alors l'unique souverain mais ne gouverne pourtant pas seul. Il doit se soumettre au devoir de conseil d'abord incarné par le Chancelier, un officier civil, équivalent du Premier Ministre actuel, puis par le Conseil du Roi ou Conseil des Notables. Mais le roi n'est pas obligé de suivre les conseils qu'il reçoit et fait ce que bon lui semble.
Au XVIIe siècle la monarchie devient absolue. C'est un gouvernement où le monarque absolu a tous les pouvoirs et ne peut être contredit. Louis XIV est l'archétype du monarque absolu. Tout au long de son règne il s?est évertué à supprimer toute forme d'opposition envers sa personne et ses successeurs. Dans son livre Mémoire pour l'instruction du Dauphin publié en 1666, il explique sa conception du pouvoir royal : la monarchie absolue de droit divin.
Quels sont les principes sur lesquels repose la monarchie absolue de droit divin au XVIIe siècle en France ?
Nous verrons dans un premier temps que le monarque absolu concentre tous les pouvoirs (I) puis nous expliquerons dans un second temps que son autorité suprême est légitimée par Dieu, interdisant toute opposition (II) (...)
[...] Le roi tente de les faire taire Le crime de lèse majesté envers l'Etat On ne peut pas s'attaquer au Roi car en plus de représenter Dieu, il représente également l'Etat, la Nation. Les légistes du XIVe siècle ont donc créé le crime le plus grave sous l'Ancien Régime ; le crime de lèse majesté envers l'Etat. Cependant des théories affrontent celle de la volonté divine. La théorie du contrat consiste à penser que les rois de France ne sont au pouvoir que pare qu'ils ont passé un contrat avec la Nation pour défendre ses intérêts. [...]
[...] Le roi est alors l'unique souverain mais ne gouverne pourtant pas seul. Il doit se soumettre au devoir de conseil d'abord incarné par le Chancelier, un officier civil, équivalent du Premier Ministre actuel, puis par le Conseil du Roi ou Conseil des Notables. Mais le roi n'est pas obligé de suivre les conseils qu'il reçoit et fait ce que bon lui semble. Au XVIIe siècle la monarchie devient absolue. C'est un gouvernement où le monarque absolu a tous les pouvoirs et ne peut être contredit. [...]
[...] Il juge en premier et dernier ressort. Voulant faire figure de père de la Nation, il se dit à l'écoute de tous les Français qui peuvent ainsi faire appel de toute décision, même émanant d'une juridiction royale, devant lui. Aucune décision juridictionnelle n'est définitive ce qui veut dire que le roi peut faire ce qu'il veut en matière de justice. En outre, il dispose de droits régaliens, donc qui lui sont propres, comme le droit de grâce. Le roi peut en effet effacer la condamnation d'une personne ou d'un groupe émanant de n'importe qu'elle juridiction et dans n'importe quel domaine. [...]
[...] Si le roi ne respecte pas sa part du contrat, le peuple a donc tous les droits de lui ôter son pouvoir. Le roi compte aussi sur sa légitimation divine pour empêcher d'autres révoltes Le musèlement du Pape et de ses autres opposants Louis XIV ne veut pas que les religieux s'immiscent dans ses affaires politiques. Mais ses prédécesseurs ne le voulaient pas toujours non plus. En effet, Philippe Le Bel ne supportant plus que le Pape Boniface VIII veuille agir dans la politique de son royaume fit réunir un concile universel pour qu'il soit jugé pour non respect de la séparation des pouvoirs temporel et spirituel conduisant ainsi au gallicanisme religieux officialisé en 1438 par la Pragmatique Sanction à Bourges. [...]
[...] En 1771, Louis XIV réussira d'ailleurs grâce à la réforme Maupeou à arrêter et exiler les parlementaires parisiens qui verront leurs charges reversées à l'Etat. Le roi absolu et notamment Louis XIV dispose donc de nombreux pouvoirs. Il est comparé à un soleil dont les rayons sont incarnés par ses trente-trois intendants qui sont chargés de faire appliquer son autorité sur l'ensemble du pays. Cette puissance s'explique par le fait qu'elle aurait été légitimée par Dieu. II. La théocratisation royale, frein à toute opposition Le pouvoir royal a longtemps été contesté. [...]
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