Le mariage romain

Résumé du document

Le mariage a servi d'outil politique. Dans l'Empire romain, Auguste, pour relancer la natalité, a pris les lois caduquères pour favoriser les mariages. Toutes les femmes de 18 à 55 ans et tous les hommes de 20 à 60 ans devaient se marier, sinon ils ne pouvaient pas être successeurs. À Rome, le mariage était dirigé par le père de famille dans la gens.

Dans la Loi des 12 Tables, trois concernent le mariage :
- droit de se marier avec un citoyen romain (droit pouvant être retiré) ;
- avoir l'âge (pubertas) ;
- consentement.

Extraits

[...] I. Mariage avec la main (conventio in manum). C'est une convention entre deux familles. Le mari met sa main sur l'épaule de sa femme qui passe alors sous son autorité. C'est un mariage par étapes formaliste. Il y a plusieurs cérémonies, discussions Il y a des actes créateurs. Deux grands mariages se mettent en place. Pour le premier, les familles fabriquent deux pains d'épeautre et les déposent sur l'autel. La cérémonie aboutit au mariage (cela n'est d'abord accessible qu'aux patriciens). [...]

[...] Pour Gaïus, la Loi des 12 Tables aurait dit que si la cohabitation d'un an connaît une rupture de trois nuits, le mari n'acquiert pas la puissance sur sa femme. À partir de là, les femmes s'arrangent pour découcher trois nuits pour éviter la puissance du mari. En effet, l'épouse mariée avec la manus perd les droits de succession dans sa famille (elle n'hérite plus de son père). Gaïus pense que la clause des trois nuits est devenue une clause de style. Vers 380, beaucoup de mariages à Rome sont sans manus. [...]

[...] Mariage sans la main (sine manum). L'habitude est prise de faire précéder ce mariage de fiançailles (sponsalia). Dans le droit post-classique, apparaît l'usage de remettre un anneau pour les fiançailles. Les Romains assortissent aussi ce mariage de festivités. Les époux se donnent une poignée de main devant une femme mariée ou veuve, puis on égorge une truie (symbole de la fécondité). Après le repas, les amis du mari enlèvent la femme (rappel du rapt des Sabines) et la déposent devant la maison où le mari la retrouve pour l'emmener dans la maison. [...]