Institutions politiques dans l'Italie primitive : les magistratures

Résumé du document

Plusieurs règles sont communes aux magistratures. La première règle est celle de l'annalité ou annualité. Comme à Athènes, les magistrats sont en principe en fonction pour une seule année. Pendant cette année, ils sont totalement inamovibles, mais ensuite ils ne peuvent être réélus aussitôt, ce qui évite la professionnalisation de la politique. Avant de pouvoir être réélu dans une autre magistrature, il faut attendre deux ans. Pendant ce délai, les citoyens peuvent demander des comptes au magistrat, il peut voir sa responsabilité engagée pour des décisions prises lors du mandat.

La deuxième règle est celle de la collégialité : les magistrats romains forment un collège, d'au moins deux membres, pour éviter les abus de pouvoir qui pourraient venir d'une magistrature unique. Pour qu'une décision soit prise, l' ”unanimité” est requise : personne ne doit avoir manifesté son désaccord.

Extraits

[...] Institutions politiques dans l'Italie primitive : les magistratures I. Le régime commun des magistratures Plusieurs règles sont communes aux magistratures. La première règle est celle de l'annalité ou annualité. Comme à Athènes, les magistrats sont en principe en fonction pour une seule année. Pendant cette année, ils sont totalement inamovibles, mais ensuite ils ne peuvent être réélus aussitôt, ce qui évite la professionnalisation de la politique. Avant de pouvoir être réélu dans une autre magistrature, il faut attendre deux ans. [...]

[...] DC. LXXI. / 1671 Les transformations politiques de l'Italie sous les empereurs romains: 43 av. J.-C. - 330 ap. J.-C Jullian, Camille / Ernest Thorin / 1884 Institutions politiques et sociales de l'Antiquité Humbert, Michel / Dalloz / 1997 Les Institutions Romaines : de la Rome royale à la Rome chrétienne A. [...]

[...] Ensuite, la règle de l'élection : par rapport à Athènes où le magistrat est tiré au sort, à Rome les magistrats sont élus par les Comices. Une fois élu, le magistrat doit faire un sacrifice aux Dieux, et leur demander leur avis. Si les augures sont favorables, le magistrat est installé : on parle d'inauguratio, avoir pris les augures et avoir été mis en charge (d'où inauguration). Le pouvoir magistral n'est pas le même pour tous, car ils sont hiérarchisés. [...]

[...] C'est donc un dispositif constitutionnel pour les situations exceptionnelles, sorte d'anticipation de l'article 16 de la Constitution française, à la différence que les pouvoirs du dictateur sont nécessairement limités à six mois. Au bout de ce laps de temps, les institutions normales se remettent en place. Un certain nombre de dictateurs ont été mis en place au début de la République, notamment dans les périodes de conquête. Le plus connu est Saint-Silatus, un paysan et un homme sage, qui a servi humblement sa fonction avant de retourner de lui-même à sa fonction première. [...]

[...] Ils étaient de simples comptables, ils n'étaient pas ordonnateurs. Le seul ordonnateur possible sous Rome était le Sénat, les questeurs exécutaient et n'avaient que la potestas ; * Les tribuns de la plèbe : le tribunat est une des magistratures les plus anciennes, créé immédiatement après le départ des Rois. Cette magistrature est créée à la suite d'une crise sociale, qui oppose les deux couches de la population : les patriciens et les plébéiens. Une magistrature est donc créée pour protéger la plèbe, après une de cette dernière, qui est sortie de la ville pour aller vivre sur une colline. [...]