Institutions de Mésopotamie, les trois pouvoirs. Paris X Nanterre
[...] Mais peu à peu ces tribunaux se sont effacés devant la justice royale. La justice fut à l'origine confiée aux prêtres, mais à l'époque de Hammurapi juges du temple et juridictions laïques coexistent. Les juges civils organisent l'instance et rendent la sentence. Les prêtres restent seuls compétents pour recevoir les déclarations sous serment. Cette justice laïque est rendue par des juges royaux professionnels, les gouverneurs, les maires des villes, l'assemblée des notables qui peut statuer en équité. Le roi reste juge suprême. [...]
[...] Le culte du souverain vivant est lié à ces revendications impériales. Maître de la terre, le roi jouit en effet d'une puissance qui en fait l'égal des dieux. Pouvoir judiciaire : Le Code d'Hammurapi constitue l'un des plus importants textes législatif de l'Antiquité. C'est avant tout un règlement de paix Il prolonge en matière juridique l'œuvre militaire et politique du fondateur de l'empire. Le droit est au service de l'unification politique. Dans le prologue le roi affirme ses fonctions de justicier et de protecteur et invoque l'autorité des dieux. [...]
[...] La terre appartient au dieu de la ville, elle est administrée par le temple. Le roi est d'abord chef dans sa ville, il doit y faire régner la justice, l'ordre, la paix, protéger les faibles, garantir au peuple la prospérité. Mais à la différence du pharaon, le roi mésopotamien ne fut que très exceptionnellement divinisé. Le vrai souverain reste le dieu de la ville. Le roi est son régent ou son vicaire et il éprouve devant dieu une crainte respectueuse. Le choix du roi est peut-être inspiré par les dieux. [...]
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