Histoire de la prison française, réforme Paul Amor, de l'Antiquité aux humanistes, naissance de la prison moderne, Michel Foucault
De l'antiquité à la fin du XVIIIe siècle la punition consistait généralement au bagne ou au supplice jusqu'à la mort. Mais au XVIIIe siècle, la barbarie des exhibitions devenait de moins en moins intéressante, et les gens trouvaient cela de moins en moins divertissant. Au XVIIIe siècle, la violence populaire se retourne alors contre les bourreaux, et au-delà de ces bourreaux contre le pouvoir arbitraire de la monarchie. Donc certains suppliciés deviennent des martyrs, des héros.
Tout au long du Siècle des Lumières, les philosophes, les juristes et les parlementaires se baladent dans la France avec les cahiers de doléance (les gens y écrivaient tout ce qui n'allait pas), et dedans beaucoup de gens condamnent les supplices. C'est devenu intolérable parce que ça ramène à la tyrannie de la monarchie absolue. Puis cette théorie des Lumière se propage, et l'idée des droits de l'Homme fait mauvaise presse à ces supplices, ils deviennent honteux pour la dignité humaine, et deviennent même dangereux, car ils amènent la violence, le peuple se révolte contre eux.
[...] Ça marche bien, la prison remplace rapidement les autres formes de châtiment. Ça marche bien, parce que l'enfermement c'est moins cruel, moins barbare, et les humanistes voient dans la prison quelque chose de réformateur : c'est comme ça que nait le mythe de la prison : la prison va permettre l'amendement, la peine devient publique, fini l'arbitraire du roi. La peine à alors un objectif thérapeutique (souffrir pour racheter ses fautes). Avec la prison on a trouvé un dispositif qui permet à l'individu coupable de payer ses fautes et de retourner meilleur dans la société. [...]
[...] Ceci ne plait pas à la bourgeoisie, car elle a fait partie intégrante de la Révolution Française. Ces bourgeois vont alors poser de nouveaux principes pour régulariser, uniformiser l'art de châtier. Parallèlement à ça l'idéal des Lumières et un idéal humaniste, donc il faut une modération des peines, et l'essentiel est de mettre hors d'état de nuire tous ceux qui seraient tenté d'imiter les malfaiteurs. La peine idéale doit être minimale pour celui qui la subit, et maximale pour celui qui se la représente : principe de dissuasion. [...]
[...] La prison devient un sas de décompression, ou est distribué le traitement adéquat qui permettra aux prisonniers de rentrer améliorés dans la société avec la phase de transition, presque systématique, du milieu ouvert (suivit après la sortie de prison). La mise en œuvre de cette réforme se fait dans l'enthousiasme, mais le problème est que cette réforme se fait dans un nombre ciblé : concerne à l'époque 5 prisons, et cette réforme s'applique à des détenus triés : les bons détenus. Cette réforme ajoute l'amendement et la réinsertion aux fonctions de la prison. [...]
[...] Dans sa théorie Paul Amor met en place : Le travail d'équipe, à tous les niveaux : on ouvre la prison à de nouvelles personnes comme les assistances sociales, les éducateurs, les travailleurs sociaux, psychiatres, psychologues, enseignants : la prison s'ouvre sur la société. Avec l'arrivée de ces gens double regard sur la prison : celui de la société civile, mais aussi celui de magistrats : sera créé suite à cette réforme le métier de juge d'application des peines. Les prisons se métamorphosent. [...]
[...] L'histoire de la prison française A. De l'Antiquité aux humanistes De l'antiquité à la fin du XVIIIe siècle la punition consistait généralement au bagne ou au supplice jusqu'à la mort. Mais au XVIIIe siècle, la barbarie des exhibitions devenait de moins en moins intéressante, et les gens trouvaient cela de moins en moins divertissant. Au XVIIIe siècle, la violence populaire se retourne alors contre les bourreaux, et au-delà de ces bourreaux contre le pouvoir arbitraire de la monarchie. Donc certains suppliciés deviennent des martyrs, des héros. [...]
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