Histoire des institutions médiévales
[...] Les raisons de la permission de cette vente sont circonstancielles. La vente est liée à l'existence de l'hérédité des fiefs qui ont fait de ces fiefs des valeurs patrimoniales comme les autres, naissance aussi d'une pauvreté juré : des vassaux pauvres qui ne peuvent plus vivre après déclaration de leur père pourront vendre le fief pour éviter la misère. Ce sera admis avec le coût des croisades, des croisés vendront le fief pour survivre, influence aussi de la bourgeoisie qui a les moyens de reprendre les terres. [...]
[...] Cette investiture permet donc au seigneur d'accorder, de concéder un fief à un vassal particulier. Cet acte va être accompagné de la remise de symbole qui représente la terre concédée : une baguette représentant le pouvoir de commandement sur les terres, le gant représentant la noblesse de celui que reçoit le fief, l'anneau représentant le lien entre seigneur et vassal, épée représentant le service militaire du vassal à l'issue de la concession du fief. A cette cérémonie se rajoute à partir du siècle une réponse de la part du vassal : l'aveu. [...]
[...] Libres car aucun lien de servitude ne les lie à une autre personne. Ils ont donc selon cette liberté la possibilité de circuler librement, habiter où ils le désirent plus ou moins, ils peuvent aussi dans certains cas changer de seigneurie, ne sont pas liés matériellement à la terre, ce qui leur permet d'en changer, mais malgré cette liberté ils dépendent toujours politiquement d'un seigneur déterminé, celui qui possède la terre où ils vivent. On les définit aussi comme des hommes de potée ou vassaliques de Potestate : ils sont soumis à un pouvoir politique, une Potestas. [...]
[...] Si le tribunal a une composition qui évolue, on y applique toujours la règle selon laquelle la cour fait le jugement et non le seigneur. La composition de la cour va varier selon les personnes en cause. On parlera de cour baron pour les jugements qui touchent les vassaux, les nobles, on parlera de cour coutumière pour les vilains (roturiers agricoles). Globalement, sur cette base, au XIIe siècle, seule la cours baron va continuer à exister, seule cette cours va permettre aux nobles d'être jugés pas des nobles. [...]
[...] Problème : fin 12e siècle l'ordre de la chevalerie va tendre à se clore, à se fermer. Dés lors, cette volonté de fermeture s'accompagne par l'impossibilité de rentrer dans la noblesse par les deux anciens moyens, on devient désormais noble par hérédité. Plus qu'un ordre, la noblesse devient désormais une caste. Il y a cependant la possibilité à partir de 13e siècle la possibilité de rentrer dans la noblesse par un moyen symbolique du pouvoir royal : retour en noblesse par anoblissement royal pour divers motifs. [...]
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