Histoire du droit des affaires, prêt maritime grec, apparition du concept de droit des affaires, contrat de société en droit romain, république commerçante de Venise, corporations au Moyen-âge
Il est extrêmement important puisque c'est la principale source de financement du commerce maritime. Démosthène dans un de ses plaidoyers disait que « la bonne marche des affaires n'est pas due aux emprunteurs, mais aux prêteurs, pas un navire, pas un marin, pas un passager qui puisse prendre la mer si on refuse leurs dus aux prêteurs ». Le commerce maritime est très coûteux : intempéries, pirateries etc. ces sont les particuliers qui finançaient ce type de commerce : Danéion nautikon : prêt maritime
Un financier privé prête de l'argent à un transporteur maritime lequel utilise cette somme : si le bateau revient à bon port, il restitue le capital prêté plus des intérêts exorbitants : de 30 à 50 %. Mais si le bateau ne revient pas à bon port, l'emprunteur est libéré de son obligation. Le créancier fournit une double prestation :
- il fournit le crédit
- il prend des risques.
[...] On va voir à partir du 17ème siècle dans les pays protestants la création des maisons du travail, ce sont des lieux où on contraint les mendiants à travailler. On a là véritablement les premières bases des doctrines capitalistes. L'intérêt de ces doctrines capitalistes c'est que les protestants vont être persécutés et vont devoir fuir : ils vont diffuser dans toute l'Europe ces prémisses de doctrines. Exemple pour la France : quand Louis XIV révoque l'édit de Nantes, les huguenots fuient la France et se réfugient en Allemagne, Danemark, Pays-Bas etc et ce sont eux les huguenots qui vont pratiquer les activités bancaires, en fondant une sorte de réseau international. [...]
[...] Il est intéressant car c'est un texte qui va réglementer le commerce maritime. Le droit commercial maritime a de très fortes traditions antiques. A nouveau, mais par écrit, on ordonnance les usages maritimes qui sont par essence des usages immémoriaux, oraux . L'ordonnance ne s'occupe que du commerce maritime, la marine marchande, et va traiter de différentes choses, notamment des juridictions du commerce maritime (Tribunaux de l'amirauté qui sont des juridictions royales d'exception) : les juridictions ne sont pas les mêmes que pour le commerce terrestre. [...]
[...] A Rome l'opération de prêt maritime n'a jamais été assimilée à une assurance. Contrat d'assurance : l'assuré va verser des primes : c'est le prix du risque et l'assureur lui s'engage à assumer la réparation de dommages. Les romains n'ont pas de problème sur cet aspect avec le droit maritime, ils adjoignent au contrat de prêt, une convention. Elle prévoit l'opération particulière : que l'argent prêté l'est pour financer une opération maritime avec la condition que le bateau revienne à bon port. [...]
[...] Les auteurs du droit savant se heurtent à une difficulté : comment concilier ces deux nouvelles opérations issues de la pratique avec la prohibition de l'usure ? Celle qui pose le plus de problème c'est la commande : basée sur l'ancien prêt maritime. Si on applique un raisonnement strictement juridique, la commande est un contrat de prêt à intérêt et donc on retombe dans le problème de l'usure. La commande est un mutuum : prêt de consommation en droit romain. [...]
[...] Le parfait négociant est tellement célèbre qu'il va être traduit en anglais, en néerlandais, en italien et en allemand. Savary va réhabiliter l'activité commerciale et va lui donner une nouvelle image. Depuis l'antiquité elle avait connu une certaine dépréciation : sorte de mépris. Savary va présenter l'activité commerciale comme un travail vertueux, bénéfique pour l'humanité parce que le commerce apporte la paix et la prospérité. L'ouvrage diffuse aussi une certaine conception libérale du commerce. L'ordonnance de la marine a eu une promotion, dans une moindre mesure. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture