Pensées de philosophes sur la justice et le droit

Résumé du document

La justice : à noter qu'au XIXe siècle, la théorie de Proudhon dépasse les acquis antérieurs et met – dans une perspective kantienne – l'accent sur le respect de la personne et le devoir de la défendre. Etymologiquement, la justice vient du latin justitia, c'est-à-dire justice, conformité avec le droit, sentiment d'équité.

Le droit : En aparté, on peut se demander : qu'est-ce que le droit ? Au XVIIIe siècle, Kant, qui réfléchit sur la Révolution française, souligne que le Droit a pour but d'assurer la coexistence des libertés selon une loi universelle. La pensée moderne rationaliste (Alain, etc.) héritera de ces thèmes kantiens.
Etymologiquement, le droit vient du latin directus, c'est-à-dire qui est en ligne droite.
A- Le droit comme adjectif : a) qui est, d'un bout à l'autre, sans déviation ; opposé à tordu, à courbe.
b) qui suit un raisonnement correct (ex. : une pensée droite)
c) qui ne s'écarte pas d'une règle morale (ex. : un homme droit)
B- Le droit comme nom : a) un droit : ce qui est conforme à une règle déterminée (ex. : j'ai un droit sur telle chose) ; ce qui est permis par une règle.
b) le Droit : le légitime, par opposition au Fait, au réel.
c) le droit : l'ensemble des droits (droit positif, droit naturel, etc.) régissant les rapports des hommes entre eux.

Extraits

[...] - Le droit : En aparté, on peut se demander : qu'est-ce que le droit ? Au XVIIIe siècle, Kant, qui réfléchit sur la Révolution française, souligne que le Droit a pour but d'assurer la coexistence des libertés selon une loi universelle. La pensée moderne rationaliste (Alain, etc.) héritera de ces thèmes kantiens. Etymologiquement, le droit vient du latin directus, c'est-à-dire qui est en ligne droite. Le droit comme adjectif : qui est, d'un bout à l'autre, sans déviation ; opposé à tordu, à courbe. [...]

[...] - Kant : Quelle est la formule fondamentale du devoir ? Il énonce l'universalité de la loi ; il affirme simplement une loi universelle, un précepte présentant un caractère obligatoire et commandant à tous, sans restriction : Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle. La seconde formule du devoir a trait, quant à elle, au respect de la Personne, de l'être raisonnable, fin en-soi possédant une valeur absolue. [...]

[...] - L'Etat : Au XVIIIe siècle, Montesquieu souligne la liaison existant entre l'Etat, la loi, et la liberté politique. Au siècle suivant, Hegel, lui aussi, va lier Etat et liberté, montrant ainsi la fonction positive de l'Etat, qui, selon ce penseur, incarne la Raison. Par étymologie, Etat vient du latin status, qui est l'action de se tenir, mais aussi un état, une situation et plus précisément une forme de gouvernement. état (avec un é minuscule) : Manière d'être d'une chose ou d'une personne (ex. [...]

[...] II/ Pensées de philosophes sur la justice et le droit - Aristote : Comme tous les grands penseurs, Aristote unifie la morale, étude de ce qui est bien et bon, et la politique, science de la Cité. Comment pourrait-on les dissocier, alors que l'homme est, fondamentalement, un animal politique, né pour vivre dans la Cité ? Analysant l'organisation de la Cité, Aristote en vient aux diverses formes de gouvernement et en distingue trois (dans la Politique) : il appelle monarchie l'Etat où le commandement, dirigé vers l'intérêt commun, n'appartient qu'à un seul ; aristocratie, celui où il est confié à plus d'un ; république, celui où la multitude gouverne pour l'utilité publique. [...]

[...] Le principe du despotisme est la crainte et, bien souvent, la crainte religieuse. Fondé sur les passions humaines, le despotisme peut ainsi survivre. A côté du despotisme (pouvoir d'un seul homme, sans règle), Montesquieu distingue la monarchie, où, à la différence du despotisme, le prince exerce le pouvoir en se référant à des lois, et, enfin, la république : le gouvernement républicain est celui où le peuple ou seulement une partie du peuple a la souveraine puissance. Dans le premier cas, nous avons affaire à une démocratie, et, dans le second, à une aristocratie. [...]