Absolutisme français, unité du pouvoir, indivisibilité du pouvoir, autorité sans partage, concentration des pouvoirs
Dans le système constitutionnel français, le roi est distinct de l'État et ne l'aborde nullement en théorie. Son pouvoir lui vient de Dieu et c'est par une sorte de raffinement doctrinal et pour des fins pratiques, qu'il a été précisé au 17e siècle, que ce pouvoir lui venait seulement de Dieu sans intermédiaire. De l'origine divine du pouvoir, comme d'ailleurs de la distinction du roi et de l'Etat, il résulte que le roi exerce une fonction, un métier. Il est le premier serviteur de l'État. Pour accomplir cette fonction, il jouit du pouvoir souverain qui est, par définition ou par nécessité, un pouvoir absolu.
[...] L'absolutisme Français : L'unité et l'indivisibilité du pouvoir Dans le système constitutionnel français, le roi est distinct de l'État et ne l'aborde nullement en théorie. Son pouvoir lui vient de Dieu et c'est par une sorte de raffinement doctrinal et pour des fins pratiques, qu'il a été précisé au 17e siècle, que ce pouvoir lui venait seulement de Dieu sans intermédiaire. De l'origine divine du pouvoir, comme d'ailleurs de la distinction du roi et de l'Etat, il résulte que le roi exerce une fonction, un métier. [...]
[...] De la mise en œuvre de chaque fonction, découle un pouvoir sur les individus : un état de contrainte légale. Les constitutionnalistes parlent de pouvoir législatif, exécutif et judiciaire. Dès lors, Locke puis Montesquieu nous ont habitués au principe de la séparation des pouvoirs considérée comme nécessaire contre la tyrannie. Il faut dc que, par la force des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. Ce qui incitait ces auteurs à distribuer les pouvoirs entre les forces sociales et politiques, entre les ordres ou les corps intermédiaires pour essayer d'anéantir la toute-puissance du monarque. [...]
[...] Le roi de France est également indépendant vis-à-vis de l'empereur. Philippe August s'était clairement affranchi de l'Auctoritas que le Saint- Empire romano-germanique prétendait étendre sur les royaumes atlantiques d'Occident (entre 1201 et 1219). Si l'Empire est encore, théoriquement électif, il ne rassemble plus que des territoires très majoritairement germaniques. D'ailleurs dès le 16ème siècle, l'idée d'une suprématie de l'empereur sur l'Occident chrétien était complètement dépassée. Seule subsistée une prééminence protocolaire d'un titre qu'officiellement la diplomatie française refusait même de reconnaître. [...]
[...] C'est d'abord une réunion des fonctions qu'opéra la monarchie au profit de l'Etat. Cela s'est traduit par : * une reconquête partielle du pouvoir législatif ; * le rétablissement de la justice d'Etat réglée et contrôlée par des justices concédées ; * l'affermissement du pouvoir exécutif. Ce stade acquis fut suivi d'une concentration du pouvoir de chaque fonction. Il est par conséquent incontestable que le monarque fut, à partir du 16ème siècle, souverain suprême, administrateur civil et militaire. Il confond donc en lui trois pouvoirs pour animer sans partage ces trois fonctions. [...]
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