Régimes présidentiels, régimes parlementaires, séparation des pouvoirs, Déclaration de Droits de l'Homme et du Citoyen, loi constitutionnelle
D'après Montesquieu, « pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. » Montesquieu, dans De l'esprit des lois de 1748, estime qu'il faut se méfier d'une organisation politique qui confierait tous les pouvoirs à un individu ou à un seul organe.
Pour éviter les abus, il faut répartir les trois pouvoirs distingués : le pouvoir de faire les lois, le pouvoir d'exécuter les lois et le pouvoir de juger les crimes. C'est cette répartition des pouvoirs qui fonde la distinction des régimes.
[...] Nous allons à présent nous intéresser à la théorie en elle-même et voir qu'elle est critiquable au vu du fait qu'elle est vieillissante. Une critique envisageable de la théorie La séparation des pouvoirs n'est qu'une illusion. Par exemple, en Grande-Bretagne, la séparation des pouvoirs n'est qu'un leurre. La distinction des organes législatif et exécutif perd toute signification politique puisqu'ils sont en fait soumis aux mêmes hommes : les dirigeants d'un même parti. Nulle part, les organes législatifs, exécutifs et judiciaires ne sont cantonnés dans leur sphère normale d'activité. [...]
[...] Le régime présidentiel est un système politique dans lequel les organes sont totalement indépendants les uns des autres. Chaque organe exerce pleinement sa fonction mais il ne dépendra en aucune façon des autres organes pour ce qui concerne son entrée en fonction ou bien son maintien. En principe, aucun moyen d'action ne doit être accordé à un organe. Il n'y a aucune collaboration. L'organe législatif ne peut pas renverser l'exécutif. En cas de crise, il n'y a aucun moyen juridique pour trancher le litige. [...]
[...] Le Parlement lui, ne fait qu' « entériner les initiatives gouvernementales ». Ainsi l'exécutif s'immisce dans le législatif et inversement, les assemblées s'immiscent de plus en plus dans les tâches exécutives. Le vieillissement de la théorie La théorie de la séparation des pouvoirs a été établie quand les partis n'existaient pas. De nos jours, ce sont les partis politiques qui animent la vie politique. La distinction actuelle se fait entre la majorité et l'opposition. En France, la loi constitutionnelle du 3 juin 1958 fait référence à la séparation des pouvoirs ce qui témoigne de sa valeur. [...]
[...] Le régime parlementaire Il constitue l'application plus souple de la théorie de la séparation des pouvoirs. Il est né en Grande-Bretagne. Ses deux caractéristiques principales sont l'interdépendance de ses organes et le bicéphalisme de l'exécutif. Il existe par conséquent des mécanismes de collaboration, les différents organes disposent de la faculté de mettre un terme aux fonctions des autres organes. L'interdépendance des organes résulte du fait que chaque organe peut remettre en cause l'exercice de ses fonctions par l'autre organe : l'organe exécutif peut dissoudre l'organe législatif et l'organe législatif peut renverser le gouvernement par la motion de censure. [...]
[...] Les régimes présidentiels et parlementaires sont-ils radicalement distincts ? D'après Montesquieu, « pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. » Montesquieu, dans De l'esprit des lois de 1748, estime qu'il faut se méfier d'une organisation politique qui confierait tous les pouvoirs à un individu ou à un seul organe. Pour éviter les abus, il faut répartir les trois pouvoirs distingués : le pouvoir de faire les lois, le pouvoir d'exécuter les lois et le pouvoir de juger les crimes. [...]
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