Plaidoirie, Jeanne de France, Duc de Bourgogne, Assemblée des États Généraux, légitimité d'Édouard III, succession de Charles IV
Voilà venue la mort de notre roi Louis X le Hutin et voici venue par la même occasion, la question d'une succession tant attendue.
Mais alors vous devez vous demander pourquoi je me hisse ici devant vous aujourd'hui alors que la plupart d'entre vous on déjà réglé de manière expéditive cette question de la succession.
Lorsque je dit ''expéditive'', j'entend par là qu'il est indéniable pour vous ''qu'un mâle succède au mâle'', qu'une ''femme ne succède pas au royaume de France'' selon le principe de primogéniture masculine et qu'il n'est pas question de laisser la couronne à une femme, quoi qu'elle soit ou qu'elle fasse.
[...] Mon client Édouard III a sollicité mes services dans le but de vous exposer un problème qui vous gangrène. Je ne me fais pas d'illusion quant au fait que la succession ne se fera que par la voie d'un homme et qu'il est impensable que quelqu'un d'autre qu'un ''mâle'' ne puisse régner sur le Royaume de France. Toutefois, ma plaidoirie vous vise expressément dans le sens où par les droits de sa mère Isabelle de France, sœur des trois derniers rois de France, Édouard III prétend haut et fort au trône de France et de Navarre. [...]
[...] I)Plaidoirie pour la défense des droits de Jeanne de France à la demande de Eudes, Duc de Bourgogne Voilà venue la mort de notre roi Louis X le Hutin et voici venue par la même occasion, la question d'une succession tant attendue. Mais alors vous devez vous demander pourquoi je me hisse ici devant vous aujourd'hui alors que la plupart d'entre vous on déjà réglé de manière expéditive cette question de la succession. Lorsque je dit ''expéditive'', j'entend par là qu'il est indéniable pour vous ''qu'un mâle succède au mâle'', qu'une ''femme ne succède pas au royaume de France'' selon le principe de primogéniture masculine et qu'il n'est pas question de laisser la couronne à une femme, quoi qu'elle soit ou qu'elle fasse. [...]
[...] Certes, je vous concède que celles-ci n'occupaient le trône que par leur alliance avec un Roi de France mais ils vous faut laisser vos clichés aux oubliettes et reconnaître que seule Jeanne de France est apte et surtout légitime à succéder à son père Louis X le Hutin. Même si Philippe s'est désigné régent à juste titre il y a bien des années du fait du jeune âge de Jeanne mais avant tout de l'attente du petit Jean Ier, celui-ci est décédé et il vous indéniablement se rendre à l'évidence. [...]
[...] Je dis bien la règle de primogéniture masculine puisque de votre plein gré et sans aucune justification théorique apparente, l'idée que les femmes de France n'héritent pas s'est affermie et s'est enrichie. Je vous concède sans l'ombre d'un doute que dans la mesure où des femmes puissent au moins transmettre leur droits, les fils des filles de Louis Philippe V et Charles IV auraient dû passer avant mon client mais je vous demande de passer au dessus de ses détails, de ne pas tenir compte malgré votre dimension nationale du caractère étranger d'Édouard III bien qu'il soit français de souche et de langue et de lui accorder l'importance qu'il représente pour le trône. [...]
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