parlementarisme, force ou faiblesse, IIIe République, France, installation durable de la République
L'Assemblée s'est séparée le 31 décembre 1875. De nouvelles élections ont lieu et donnent des résultats contradictoires. Les monarchistes conservent la majorité d'une seule voix au Sénat tandis que les républicains les écrasent à la Chambre (360 contre 160). La Chambre est républicaine, la Présidence monarchiste et le Sénat conservateur. La crise est alors inévitable.
L'enjeu de la crise du 16 mai 1877 est la prédominance, soit du président, soit de la majorité à la Chambre, en tant que représentant du peuple souverain, donc la détermination du caractère parlementaire ou présidentiel de la pratique du régime de la IIIe République. Mais on observe une opposition entre Mac Mahon, le président monarchiste, et la majorité républicaine, ce qui masque ce débat en un conflit entre Monarchie et République.
Aux élections du 14 octobre, les républicains l'emportent, Mac Mahon se soumet conformément à ce que le républicain Gambetta lui avait demandé pendant la campagne : « quand la France aura fait entendre sa voix souveraine, il faudra se soumettre ou se démettre ». Le maréchal admet que « la Constitution de 1875 a fondé une République parlementaire en établissant [son] irresponsabilité tandis qu'elle a institué la responsabilité solidaire et individuelle des ministres ».
[...] En 1884, la loi municipale décide de l'élection du maire au suffrage universel. Cela a pour conséquence de créer une véritable république de proximité qui fait participer tous les citoyens électeurs à une élection dont ils voient réellement le résultat, puisque celui-ci se ressent a l'échelle du village ou de la ville. Le 20 février 1892, le pape Léon XIII publie l'encyclique Au milieu des sollicitudes et décide, au vu des déboires des conservateurs, de séparer l'autel du trône. Il invite les catholiques français a adhérer a la République, bien que regrettant ses institutions trop peu chrétiennes voire anticléricale. [...]
[...] Les parlementaires modernisent le pays 1. Grandes lois sur les libertés publiques (réunion 30 juin B&M p 397) Les opportunistes au pouvoir, mettent en place les grandes lois sur les libertés publiques. Elles sont pour l'essentiel l'œuvre de Jules Ferry, président du Conseil de septembre 1880 a novembre 1881 puis de février 1883 à mars 1885. C'est le chef de file des opportunistes, parlementaire reconnu qui s'est plusieurs fois illustré a l'assemblée, notamment face au leader des radicaux, Clémenceau, lors du débat sur la Colonisation au Tonkin et en Afrique du Nord. [...]
[...] Le parlementarisme, force ou faiblesse de la IIIe république en France (1877-1914) I. Le parlementarisme est un élément démocratique qui permet de faire avancer le pays A. L'apparition du parlementarisme permet l'installation durable de la République 1. Crise du 16 mai 77, la IIIe République devient parlementaire L'Assemblée s'est séparée le 31 décembre 1875. De nouvelles élections ont lieu et donnent des résultats contradictoires. Les monarchistes conservent la majorité d'une seule voix au Sénat tandis que les républicains les écrasent à la Chambre (360 contre 160). [...]
[...] L'ordre public est aussi troublé par la propagande anarchiste, antiparlementariste, et dont la propagande s'effectue par le fait c'est-à-dire par les attentats. On assiste ainsi à des poses de bombes dans Paris par Ravachol, condamné à mort et exécuté, ou même dans l'hémicycle par Auguste Vaillant, lui aussi condamné à mort et exécuté. Le mouvement anarchiste ira même jusqu'à assassiner un Président : le 24 juin 1894, le président Sadi Carnot meurt tué par l'italien Sante Geronimo Caserio. En réaction, le gouvernement promulgue des lois restrictives comme la loi du 26 juillet 1894 punissant de prison toute personne qui en dehors de toute entente préalable, [fait] par un moyen quelconque acte de propagande anarchique Enfin, des crises politiques aggravent le cas du parlementarisme aux yeux de ses détracteurs. [...]
[...] C'est par ailleurs l'année du krach de l'Union Générale. Cette faillite entraîne la ruine de tous les épargnants qui avaient choisi la banque, et ainsi l'économie française souffre de sous-investissement. On assiste ainsi à un retour au protectionnisme avec les lois du 11 janvier 1892, puis des années et 1910, dans lesquelles sont établis des taux préférentiels pour les produits français. Ce protectionnisme exacerbé entraîne un assoupissement du marché, cause de l'archaïsme du secteur agricole français. L'industrie française n'entre que tardivement dans la Deuxième Révolution Industrielle, et malgré ses découvertes dans ce domaine, les techniques ne sont développées qu'à l'étranger. [...]
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