Analyse du sujet : a priori nous lions loi et justice. Une loi vient du système législatif qu'on appelle « Justice », ce qui est légal est censé être juste. Cependant, le sujet, avec l'adverbe « forcément » nous invite à remettre en question cet a priori et à différencier le concept de « légal » (une loi est forcément légale) et le concept de « justice » (une loi ne serait pas forcément juste). Ce qui est légal, c'est ce que a été validé par une institution. Une loi, pour être promulguée, a été validée par l'organisme législatif officiel du pays. Ce qui est juste est plus difficile à définir et correspond non pas à une procédure administrative mais à un sentiment intérieur, un concept de pensée, plus vague, plus problématique, possiblement subjectif et donc sujet à caution.
[...] ) cette loi serait ridicule et injuste ( . ) elle devient raisonnable et juste ( . ) » A cause de la bêtise même des hommes qui appliquent les lois sans réfléchir, les lois deviennent justes, c'est la « justice des effets », la « raison des effets ». Le passage du théorique au pratique est très important chez Pascal. Les Raisins de la colère : un éventail de réactions On peut a priori opposer dos à dos Pascal et Steinbeck : l'un dit qu'il ne faut surtout pas se révolter contre les lois, l'autre semble prôner, comme le montre le titre de l'ouvrage, la colère, le refus des lois injustes. [...]
[...] ») La crise renverse tous les anciens modes de fonctionnement, dans une situation aussi extrême, les lois deviennent injustes. C'est aussi par exemple l'obligation de ne pas changer d'Etat pour Tom : sa mère s'inquiète de savoir s'il n'aura pas d'ennuis parce qu'il ne respecte pas la loi, mais tout le monde est d'accord qu'il faut qu'il accompagne sa famille. La loi, peut-être raisonnable dans d'autres circonstances, devient absurde, injuste à un moment où les membres de la famille doivent s'entr'aider pour ne pas mourir de faim. [...]
[...] –Naturellement. Tu comprends, un homme c'est capable de se tourmenter, de se tracasser et de se ronger les sangs jusqu'à ce qu'un beau jour il finisse par se coucher et mourir quand le cœur lui manque. Mais si on l'entreprend et on le met en colère, eh ben, il s'en sort. » Ainsi la colère permettrait de lutter efficacement contre les lois injustes, en les abrogeant, en se révoltant contre elle. Mais cette colère n'est pas aveugle et révolutionnaire : les Joad ne rêvent pas de tuer les grands propriétaires et de prendre leurs terres. [...]
[...] Justice et loi ne vont donc pas nécessairement de paire. II/ La loi peut être injuste (la loi varie, elle peut devenir injuste s'il y a changement de temps, de lieu . ) Des lois injustes parce qu'absurdes La pensée de Pascal poursuit une évolution. Il affirme tout d'abord que le peuple a tendance a croire en la justice de la loi. Mais pour Pascal ce n'est qu'une illusion. En effet, selon lui, et c'est la théorie qu'il développe dans Les Pensées l'origine des lois n'est pas la justice mais la force. [...]
[...] » C'est sans doute à cela que tendent nos trois romans : nous pousser à réfléchir sur nos actions, ne pas appliquer une loi par habitude, ne pas l'abroger par pur sentiment d'injustice, réfléchir à pourquoi il faut ou ne pas suivre une loi, car la loi c'est le fondement de l'édifice social. [...]
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