Elle fait imaginer les tortures et les supplices terribles, la justice arbitraire. Depuis le 18e siècle, depuis ce siècle des Lumières, le siècle des encyclopédistes, l'inquisition supporte de manière constante des images, des clichés épouvantables. Des images cruelles portées par les plus grands auteurs tels Victor Hugo dans Torquemada, par les plus grands artistes tels Goya, Vélasquez, Laurens, des écrivains tels Umberto Eco, des images effrayantes dans les revues que l'on pourrait penser les plus objectives - Le Monde des religions, 2008 « L'inquisition, 5 siècles de terreur ».
[...] La réalité terrestre est marquée du signe du mal. Ce postulat les conduit à se montrer hostiles à toute création, mais aussi à s'opposer au mariage, à la procréation. Parmi les cathares, on distingue deux sortes de fidèles : les fidèles qui ont reçu le consolamentum, ie un rite d'imposition des mains : ils sont appelés « parfaits » et se soumettent à une vie rude - végétariens, abstinence sexuelle totale les autre sont appelés croyants qui suivent une vie moins rude mais doivent s'abstenir de suivre le culte catholique. [...]
[...] En 2008, est parue la thèse suivant laquelle les cathares sont des chrétiens non violents qui ne purent être écrasés que par le feu et le sang à l'issue de terribles inquisitions. En Espagne, le bilan est plus nuancé. Elle est plus politique qu'ecclésiastique. Si les excès de sa justice doivent être relativisés, cette justice espagnole s'est montrée particulièrement efficace, exacte, scrupuleuse : elle a cherché à expliquer et n'a frappé que les récidivistes. Il faut constater que le siècle de l'inquisition en Espagne correspond au siècle d'or espagnol : Cervantès, Tristo de Molina, Le Gréco, Vélasquez toutes ces personnalités sont les contemporains de Torquemada. Alors ? [...]
[...] Cette inquisition est donc au départ voulue par les rois, renforcée par la bulle du Pape Sixte IV, qui offre à l'inquisition une nouvelle dimension. Par cette bulle, les souverains nomment les inquisiteurs et les envoient où ils jugent leur présence nécessaire. En 1483, le grand inquisiteur est Torquemada. L'inquisiteur en Espagne est fonctionnaire, rémunéré par le fisc royal et les appels reçus par l'inquisiteur concluent la procédure, sans qu'un recours au Pape ne soit possible, ce qui montre l'indépendance vis-à-vis de la papauté. [...]
[...] Le Pape va devoir prêcher la croisade contre les hérétiques : elle vise notamment les cathares de la région d'Albi. Un seigneur d'Ile de France, Simon de Montfort, va prendre la tête d'une armée venant du Nord et du Languedoc pour battre en 1213 les troupes du comte de Toulouse. La même année, le Pape affirme la nécessité de traquer l'hérésie, non sur des rumeurs, non par l'arbitraire, non par des préjugés mais en procédant à une enquête. L'enquête, en latin, c'est inquisitio. [...]
[...] La justice de l'inquisition Elle fait imaginer les tortures et les supplices terribles, la justice arbitraire. Depuis le 18e siècle, depuis ce siècle des Lumières, le siècle des encyclopédistes, l'inquisition supporte de manière constante des images, des clichés épouvantables. Des images cruelles portées par les plus grands auteurs tels Victor Hugo dans Torquemada, par les plus grands artistes tels Goya, Vélasquez, Laurens, des écrivains tels Umberto Eco, des images effrayantes dans les revues que l'on pourrait penser les plus objectives - Le Monde des religions « L'inquisition siècles de terreur ». [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture