Le glaive de la justice n'a pas de fourreau, Joseph de Maistres, punis par la loi, établir l'ordre social, loi du Talion, La violence et le sacré, René Girard
La justice sans la force est un simple concept qui ne peut à lui seul susciter l'assentiment général. Sans institution, la justice est impuissante et vaine parce que dénuée d'application concrète. C'est en ce sens que Joseph de Maistre écrit que « le glaive de la justice n'a pas de fourreau » : la justice comme institution appliquant la loi (le juste) ne peut ni ne doit connaître un quelconque repos. Comment imaginer autrement que par une peinture chaotique une société où la justice serait ineffective durant quelques mois de l'année ? Sans pouvoir judiciaire appliquant la loi et la faisant respecter il apparaît bien difficile de se représenter un ordre social
[...] Cameron à l'adresse des émeutiers s'ils sont assez âgés pour commettre de tels crimes, ils le sont aussi pour être punis par la loi. La stricte application de la loi et les arrestations qui ont suivi les émeutes/ pillages servent d'exemple : vertu dissuasive de l'institution judiciaire ( répond bien à la métaphore du glaive. L'institution judiciaire comme limitation de la vengeance pour assurer l'ordre social Histoire rappelle que la loi apparaît dans le but de contenir la vengeance et d'en limiter les effets : Protéger les coupables contre l'excès de la vengeance = la normer pr maintenir un ordre et pouvoir vivre en société ( La loi du Talion La violence et le sacré, René Girard : la vengeance engendre la vengeance, dans un enchaînement inéluctable de violence. [...]
[...] Le glaive de la justice doit nécessairement menacer les individus afin de les faire respecter la loi c'est en ce sens que la loi prévoit des sanctions. C'est à cette condition seulement que l'homme peut exister : sans justice et sans structure pour la réaliser tous se déchireraient voulant faire prévaloir leurs intérêts individuels sur l'intérêt général. Né de l'imperfection de l'homme, l'institution judiciaire elle- même est toujours imparfaite. Pourtant son existence même, sorte de menace constante, et son action sont la base de la société dans la mesure où le pouvoir judicaire établit l'ordre social et assure la pérennité de l'Homme. [...]
[...] Force est de constater que l'application de la justice à travers une institution menaçant ceux qui se défient de la loi permet d'établir l'ordre social et de le maintenir. L'institution judicaire en ce sens possède un rôle dissuasif. Plus important encore, elle assure la pérennité de l'Homme en le guidant sur le chemin de la Justice : elle doit agir pour contrer nos passions et assurer notre sécurité. I. L'institution judiciaire parce qu'elle applique concrètement la justice à travers les lois permet d'établir l'ordre social et de le maintenir. [...]
[...] Il faut donc impérativement instaurer un arbitrage impartial s'appliquant équitablement à tous et toujours présents aux esprits des citoyens. C'est seulement à travers l'institution judicaire que la sécurité des hommes au sein de la société est garantie. En effet, elle représente une réelle menace pour qui manque à la loi ce qui incite donc (et oblige lorsque la loi est appliqué) à vivre en société dans le respect des lois. Les hommes font donc des lois pour édifier un ordre social qui assure leur sécurité et par extension leur vie. [...]
[...] En outre, on peut remarquer que l'institution judicaire calme nos passions. Avec Pascal on peut penser que tous les hommes sont habités par la haine. Chacun cherche à faire tort aux autres pour satisfaire ses propres désirs, ce qui laisse à considérer l'homme comme un être égoïste qui, de manière générale, semble pense à lui-même avant de penser à autrui. De ce fait, on ne peut guère placer de confiance en l'homme et le concevoir comme un être capable de justice et on comprend ainsi que la guerre civile est un danger enraciné dans la nature humaine. [...]
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