Que deviennent les clivages traditionnels aujourd'hui ?

Thèmes abordés

Clivages, classe, prolétariat, bourgeoisie, Etat, Eglise

Résumé du document

Les clivages sociaux fondamentaux sont pour Rokkan issus de 2 grandes révolutions et des partis auraient mobilisé sur ces clivages. Je suis ouvrier je me sens subjectivement comme ouvrier, je vais voter pour le parti qui mobilise ce clivage. Ces clivages sociaux devraient être prédictifs du vote de droite ou de gauche et plus précisément de partis particuliers. Je suis ouvrier, statistiquement je vote pour le parti qui représente les ouvriers, normalement partis de gauche. On se demande si cet enchaînement fonctionne toujours aussi bien. Est-ce que ces clivages structurent encore le vote aujourd'hui ? L'hypothèse concurrente : les individus modernes se seraient débarrassés de leur dépendance vis-à-vis des identités construites par les partis politiques. Les ouvriers ne se sentiraient plus assez ouvrier pour voter pour le parti qui représente le plus les ouvriers. Les individus d'aujourd'hui ne voteraient qu'en fonction d'un calcul rationnel pour le parti qui rapporte le plus de biens.

Extraits

[...] La protestantisme est la religion majoritaire. Les catholiques sont minoritaires et sont de manière majoritaire représentés au sein de classes inférieures. Kennedy était issu d'une famille catholique américaine, d'une grande dynastie économique. Il a particulièrement mobilisé dans le monde catholique et c'est le seul président américain à avoir revendiqué sa catholicité. La séparation de l'église et de l'état n'est pas totalement réalisée aux E-U avec une omniprésence de la religion catholique. C'est notamment le fait que le Président lors de son inauguration prête serment sur la bible. [...]

[...] Ils sont aux marges des alliances. Contrairement à ce que l'on peut penser, ces partis nationalistes ne sont pas obligatoirement des partis d'extrême-droit. On peut dire qu'historiquement ce sont plutôt des partis qui sont nés à la droite et l'extrême droite mais on a une rupture dans els années 70 avec un renouvellement des nationalistes. Aujourd'hui ces partis nationalistes sont soit à droite soit à gauche soit sans positionnement proprement politique avec l'idée de représenter la société dans son ensemble. [...]

[...] Par le biais de cette révolution et la contre-révolution on aurait une redéfinition des systèmes partisans occidentaux. La mondialisation comme troisième révolution C'est inspiré des travaux de Kriesi. Il a écrit plus récemment sur ces clivages. La distinction d'Ignazi ne reprend pas tout à fait la logique de Rokkan avec deux clivages par révolution. Elle a un deuxième défaut qui est qu'elle date un peu. On peut en faire une autre en prenant en compte des transformations économiques plus récentes. Cette transformation des valeurs reposeraient aux transformations de l'économie liée la mondialisation. [...]

[...] Cette baisse peut déterminer un affaiblissement du poids de la variable religieuse dans la structuration des comportements électoraux. La religion a toujours été un allié historique de la bourgeoisie française et des partis conservateurs de droite en France. Au R-U le vote conservateur est surreprésenté chez les anglicans, des protestants de religion majoritaire tandis que le vote travailliste l'emporte chez les catholiques. Le vote pour les partis libéral l'emporte chez les protestants minoritaires. En Allemagne, la CDU, CSU est aujourd'hui le parti majoritaires des catholiques tandis que seulement 30 ou des protestants votent pour la CDU des protestants votent pour le SPD. [...]

[...] On essaie de neutraliser le pouvoir. La redéfinition ne se fera qu'en 1984 avec l'idée que l'enseignement catholique devient facultatif dans les écoles et la fin du financement étatique de l'église remplacée par des contributions volontaire des citoyens au financement de l'église. On a avec cette redéfinition des relations entre l'Etat et l'église italienne qui sont distendus d'autant plus la disparition de ce relais formidable au sein du parti relais de l'église catholique, la démocratie chrétienne. L'église catholique n'a pas récupéré cette influence au sein de l'Etat parce qu'elle a pu faire du parti de Berlusconi le nouveau relais de ses revendications morales au sein du système politique. [...]