Système partisan en Grande-Bretagne, bipartisme, consensus partisan, parti majoritaire, parti minoritaire, Constitution anglaise
Dans Representative Government (1861), John Stuart Mill, philosophe, économiste et penseur libéral britannique du XIXe ne mentionne à aucun moment la notion de parti en Grande Bretagne lorsqu'il cherche à savoir quelle est la meilleure forme de gouvernement. Il n'y a pas à l'époque de division nette à la Chambre et les factions manquent de cohérence pour s'inscrire dans la durée au sein des institutions. En outre, l'affrontement entre « Whigs » et « Tories », respectivement partisans et adversaire de la dynastie des Hanovre, ne concernait pas à l'origine un affrontement entre partis au sens moderne du terme. Aussi, une analyse du système partisan en Grande-Bretagne ne semble pas évident de prime abord. Pourtant, « une étude réaliste de la Constitution anglaise doit commencer par les partis, finir par eux » comme le dit Sir Ivor Jennings, avocat britannique de la première moitié du XXe siècle.
[...] Si le bipartisme a connu une institutionnalisation croissante en Grande Bretagne son établissement a également participé à la structuration de la pratique politique (II). Un bipartisme ancré dans le paysage politique britannique Le système des partis politiques en Grande Bretagne est né de l'opposition, au XVIIIème siècle, entre les Whigs et les Tories, entre conservateurs et libéraux. Ce schéma à progressivement laisser place à une opposition conservateurs/travaillistes avec l'apparition du Labour Ce « dualisme des partis » est sans cesse renouvelé et renforcé par la tradition libérale et un mode de scrutin propice à une division bipolaire Un bipartisme historiquement enraciné Le bipartisme britannique est relativement. [...]
[...] Le rôle des Chambres est en effet de plus en plus mis à mal. D'une part, les prérogatives financière des Communes concernant l'initiative des dépenses ou le vote du budget sont très limités, et d'autre part des lois proviennent d'une initiative gouvernementale, phénomène également visible en France. Mais elles restent malgré tout un lieu d'échange entre le gouvernement et l'opposition, présidé par le Speaker. Ce dernier est normalement désigné par un accord entre les deux partis. Il ne prend pas part au débat, est inamovible de fait, ne vote pas sauf en cas d'égalité et il est reconduit automatiquement lors du renouvellement de la Chambre. [...]
[...] Cela conduit l'électeur à voter « utile » et donc à se rallier à l'un des deux grands partis, lesquels perçoivent des fonds importants pour financer leurs dépenses. Ces fonds restent par ailleurs l'apanage du parti puisque le groupe n'a pas besoin de coalition ou autre alliance pour obtenir le pouvoir, les deux premiers partis se partageant environ 90% des voix depuis 1945. Des débats se sont multipliés au sujet de la remise en cause sur ce type de suffrage. [...]
[...] A l'époque, Whigs et Tories, partisans et adversaires de la dynastie de Hanovre, s'affrontent. Il ne s'agit que de groupes parlementaires sans véritable unité, mais ils vont se développer en 1832 avec l'extension du droit de suffrage et la réforme électorale. Ces clubs seront alors liés à des groupes de députés conservateurs (tories) ou libéraux (whigs), formant le premier clivage bipartite en Grande Bretagne. Dans les années 1920-1930, le développement de la classe ouvrière, couplé à l'élargissement du suffrage, amène un changement politique majeur. [...]
[...] La dissolution dans le régime britannique ne remplit pas toutes les fonctions que lui attribue la théorie classique du régime parlementaire. Elle n'a pas pour fonction de trancher un conflit entre les pouvoirs mais parfois pour menacer les députés. Pour l'essentiel, la dissolution est seulement un moyen de provoquer les élections à un moment qui est favorable au gouvernement du Premier Ministre afin de conforter sa majorité. La prépondérance du premier ministre est telle que c'est souvent en fonction de lui que l'électeur se détermine lors de l'élection législative. [...]
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