Sécularisation, royauté
Le règne de saint Louis marque une sorte d'apogée sur plusieurs points et notamment sur le plan politique, économique et culturelle, au XIII° siècle.
Les deux siècles suivants apparaissent comme des périodes de transitions et de mutations.
Sur le plan institutionnel, période charnière entre la royauté féodale et la royauté ou mieux de monarchie absolue.
C'est la naissance d'un esprit séculier ou laïque car il apparaît que la royauté constitue une institution de plus en plus forte qui est une réaction à la théocratie pontificale.
La papauté va essayer de maintenir l'unité de la chrétienté. A la fin du moyen age, l'idée de res publica christiana est mise à mal par l'émergence de royaumes forts comme le royaume de France. Au début du XIV° siècle, Philipe le Bel va faire une proclamation d'indépendance politique du royaume. Ce qui va donner lieu à un conflit très dur entre le roi de France et le pape et Philipe le Bel et ses successeurs vont réussir à détacher les affaires du royaume de la sphère pontificale. La disparition de l'idée de la conception germanique du pouvoir. La redécouverte du droit romain.
La distinction des deux types de droits, public et privé apparaît à ce moment là. Cette redécouverte du droit romain et cette vision générale d'une grande césure existe. Mais il faut la nuancer. On distingue le roi et l'état. Le droit qui s'applique à la royauté est un statut dérogatoire au droit romain.
[...] En théologie, on commentait les textes bibliques. Mais eux vont étudier aussi les philosophes païens de l'antiquité comme aristote. l'homme est un animal politique. D'Aquin traduit cela et il dit que l'homme est fait pour vivre en société. Pour lui c'est une donnée naturelle. Cette vie en société n'est pas le résultat d'un contrat. La première forme de société, le fondement est le couple, puis la famille, puis le regroupement de quelques familles L'homme a besoin d'une autorité au dessus de lui. [...]
[...] À la cour de la guerre de 100ans, les sujets prirent conscience de constituer une communauté autonome organisée, solidaire, unie par un sentiment de fidélité dynastique. Se forge une opinion commune selon laquelle un membre de la communauté peut être retranché sans le consentement de tous les autres. Le roi est la pierre angulaire de l'ancien régime. La dimension religieuse va permettre aussi au sentiment national d'assurer une cohérence à l'ensemble. Le sentiment national et le sentiment religieux se cumulent. Le but principal de la révolution va être de s'appuyer sur ce sentiment national mais en revanche, il faudra briser la dimension religieuse. [...]
[...] Ne doit jamais avoir l'agneau qui en doit avoir la peau. Il ne faut pas confier l'enfant à celui qui va recueillir sa succession. Les légistes vont parvenir à leur but qui est qu'au dessus de la personne mortelle du prince, il y a avait la royauté immortelle dont une loi fondamentale assurait la permanence avec la masculinité et l'indisponibilité, la continuité mettait la transmission de la couronne hors d'atteinte de la volonté arbitraire du roi. On est arrivé à dissocier le roi de la res publica, apparaît donc l'idée moderne d'état. [...]
[...] Il n'était pas tenu de conserver les lois de ses prédécesseurs, en théorie et pouvait tout révoquer. Toutes les limitations apportées aux solutions de principe étaient justifiées pour la continuité de l'état. la continuité de la couronne. Aussi longtemps que les rois sont sacrés par anticipation, jamais le problème de l'inter règne ne fut posé. La difficulté apparaît lorsque la continuité dynastique est recrée les capétiens vont juger qu'il n'y a plus besoin de recourir à cette élection et au sacre anticipé. [...]
[...] En 1328, la reine Elizabeth était exclu du trône du fait de l'exclusion des femmes en 1316. Cette règle de richard Lescot s'est imposée par rapport au contexte politique. l'indisponibilité de la couronne. Au lendemain de la bataille d'Azincourt en 1415 qui est une défaite, le roi Charles VI signe le traité de Troyes en 1420. Le roi de France peut il disposer de la couronne ? La question fut tranchée dans le sens de la négative par les légistes qui ont dit qu'il y avait une indisponibilité de la couronne. [...]
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