Féodal, vassalique, pyramide, politique, Mérovingiens, Capétiens, Carolingiens
Sous les Mérovingiens : Les liens existants sont la racine de la féodalité. On trouve à cette époque un pouvoir personnel et patrimonial. On trouve deux institutions qui au départ n'ont aucun lien entre elles, aucune spécialisation. Ce sont la recommandation et le bénéfice.
[...] Les grands des royaumes vont donc inventer un nouveau contrat plus complexe, plus spécifique que le bénéfice, c'est le contrat de précaire. Cela va dater la division des différentes composantes du droit de propriété, marque de la féodalité. La précaire est une concession de terres qui distingue deux séries d'obligations pour le vassal, à l'égard de l'Eglise et a l'égard du seigneur qui l'a installé. Cette distinction est fondamentale dans la construction du lien féodo-vassalique. Le droit de propriété reste à l'Eglise, mais le droit d'occuper la terre est donné au vassal. [...]
[...] Le fief va devenir le moyen par lequel on acquiert la noblesse. Il devient si important qu'il finit par être a la naissance des grandes familles nobles de l'Ancien régime. Cette union de droit s'accompagne de l'existence d'obligations réciproques entre le seigneur et son vassal, qui sont de plus en plus précises donc de plus en plus limitées, ce qui entraine un contrat synallagmatique qui a permis à la féodalité en tant que système politique de fonctionner. On trouve dans les textes dès la fin du XI siècle des formules précises détaillant ces obligations et le terme de fief en 1087, dans un acte juridique qui dit : le bienfait (bénéfice) que l'on appelle désormais vulgairement le fief On parle en Provence de féodum pour désigner un fief. [...]
[...] On spécialise également les obligations qui en découlent. Le vassal devra à son seigneur un service militaire précis et à l'Eglise, afin de reconnaitre qu'il n'est pas le propriétaire, un cens (une taxe) qui reconnait les droits du légitime propriétaire. Ce contrat a permit de spécialiser le lien vassalique. Sous les Capétiens (à partir de 987) : L'Eglise n'a jamais récupérer ses terres. On voit apparaitre la naissance du fief. C'est une terre concédée exclusivement pour des raisons politiques et militaires. [...]
[...] Le basculement entre recommandation et vassalité réside dans la notion de spécialisation des services. La recommandation était vague, alors que la vassalité, pour des raisons de protection des territoires, se spécialise autour du service militaire, devenant un lien plus restreint qui ne peux plus s'appliquer à d'autres ne faisant pas partit de l'aristocratie. Cette vassalité instaure une obligation de service militaire a celui qui entre sous la dépendance d'un seigneur. Avec ce service, la vassalité va s'accompagner d'un serment de fidélité. [...]
[...] Ce cadeau était de plus en plus souvent, en vertu du droit de conquête, une terre. Ce bénéfice n'est pas une propriété pleine et entière, car c'est l'objet de l'exercice du roi, dont celui qui reçoit la terre reconnait qu'elle est concédée par quelqu'un de plus puissant que lui. Cette récompense se généralise, ce qui représente un outil pratique pour accroitre le nombre de vassaux que l'on a sous son autorité. Au départ, les vassaux étaient tous logés dans la demeure du guerrier ou du seigneur. [...]
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