La gens forme la cellule d'origine du peuple romain et l'élément essentiel des peuplades antérieurement à l'invasion étrusque. Elle a un système politique autonome, qui a précédé la Civitas. Cette dernière est très différente des Etats modernes.
La gens présent un caractère familial. De plus, les membres de cette entité sont censés descendre d'un ancêtre commun. C'est donc grâce à la naissance que l'on appartient à telle ou telle gens. A l'origine, cet ancêtre commun est un ancêtre unique. Tous les habitants des différents groupes s'estiment être les descendants d'un géniteur unique, qui est légendaire en raison de l'absence d'écrits.
Des personnes peuvent être liées à la gens e, dehors de tout lien de sang : il s'agit des Gentiles, qui peuvent être exclus du groupe pour différents motifs. Les gentiles portent le nom de la gens, qui est celui du fondateur (l'ancêtre éponyme). Les membres se distinguent les uns des autres par un prénom et par un surnom.
A côté des gentiles, il existe aussi des Clientes, qui sont sous la dépendance de la gens et qui sont généralement des personnes vaincues ou des esclaves affranchis.
La gens a une organisation politique et religieuse autonome. Chaque gens a un chef : le Pater, appelé aussi Princeps Gentis. Il exerce son autorité et sa protection sur les membres de la gens et sur les clients. De plus, la gens se réunit en assemblée. Cette organisation est la structure de base de la société romaine primitive.
Chaque gens a son propre culte religieux, un esprit mutuel et un esprit de vengeance.
Avec la conquête étrusque et la réunion du Latium en une ville unique (l'Urbs), une nouvelle organisation politique se développe au dépend de la gens : c'est l'Etat-cité (ou Civitas). Si Rome peut être considérée comme une réunion de gentes, la Civitas se superpose à ce système. Peu à peu, le système archaïque de la gens disparaît.
Les différentes activités politiques des gentes (voire même les cultes) vont être incorporés à l'ensemble du Populus Romanus. La gens perd alors toute sa substance politique. C'est au début de l'Empire que la gens disparaît définitivement.
La Civitas comporte un ou plusieurs centres urbains avec leurs terres. Cependant, elle diffère de la cité du Moyen-Age.
[...] Cette fonction donne un pouvoir total sur l'honneur et sur la situation sociale des citoyens en vue de faire respecter les principes coutumiers. Chaque pater doit déclarer au censeur toutes les personnes vivant avec lui, qui sont sous sa responsabilité. Il doit aussi déclarer ses biens. Différentes informations sont donc inscrites sur le registre du cens. Les censeurs ajoutent une note au nom de la personne ayant commis un acte grave contre l'Etat. Ceci déshonore le coupable et peut entraîner des échéances. Les censeurs peuvent aussi exclure de l'armée ou du corps des cavaliers des individus considérés comme indignes. [...]
[...] De plus, les citoyens sont répartis en classes et en centuries. Les tribus deviennent des circonscriptions territoriales auxquelles le citoyen appartient en fonction de son domicile. Ainsi, Rome est divisée en quatre quartiers ou tribus urbaines. A la même époque, les campagnes environnantes sont divisées en 16 tribus rustiques, ou tribus rurales. Par la suite, le nombre de ces tribus augmente en raison de l'élargissement du territoire. En 241 avant Jésus- Christ, le nombre définitif de tribus est fixé à 35. [...]
[...] Les clients n'y figurent qu'à titre de spectateurs. En fait, la currie est une unité à la fois religieuse, politique et administrative. Elle sert de base à la levée des impôts, au recrutement de l'armée et aux consultations populaires. Les curries sont convoquées par le roi et se réunissent au Comitium, c'est-à-dire dans la partie nord du Forum. Cette réunion permet la mise en place des Comices Curiates. Ces comices n'ont pas le pouvoir électoral ni législatif, mais se prononcent sur les modifications à apporter à l'organisation des gentes. [...]
[...] Les tribuns s'arrogent le droit de faire arrêter et de punir les magistrats ne reconnaissant pas leurs droits de veto. Cependant, le pouvoir des tribuns ne peut s'exercer qu'à titre exceptionnel en dehors de la cité. Dès 471 avant Jésus-Christ, les tribuns sont élus dans les assemblées exclusivement composées de plébéiens, groupés en tribus. Les Consilia Plebis élisent ces tribuns. Les assemblées prennent des décisions obligatoires pour les plébéiens, puis pour l'ensemble du peuple romain. L'évolution de la Plèbe est faussée. [...]
[...] Le roi doit respecter l'organisation interne des gentes. Il peut cependant prendre des décisions obligatoires concernant l'organisation politique et religieuse de la Civitas. Le roi est vêtu de pourpre, a une demeure sur le Forum pour signifier sa place centrale dans le peuple et est accompagné de 12 licteurs munis de verges et de haches symbolisant le pouvoir de vie et de mort sur le peuple. 2 : Les consuls Le passage de la Royauté à la république marque le retour de la gens sur la Civitas. [...]
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