Les trois pouvoirs. Paris X Nanterre
[...] Il doit assurer le bien être de ses sujets. Le roi doit sauver son peuple par la guerre, il est guidé par Yahvé qui lui donne force et victoire. Pouvoir législatif : L'administration est assurée par une classe de fonctionnaires, les scribes, représentant d'une doctrine politique et sociale qui s'exprime dans les proverbes L'assemblée est en fait réduite aux guerriers, aux officiers royaux et aux chefs des tribus. Son rôle est modeste, sauf dans le royaume d'Israël, où à côté de son intervention lors du choix du roi, elle juge les crimes les plus graves. [...]
[...] Le roi est choisi par le prophète sous l'inspiration de Dieu. Comme les juges, il est sauveur. Après le retour d'exil de Babylone, les Juifs constituèrent une communauté religieuse sous l'autorité du grand prêtre. Le souverain véritable est Dieu. C'est un régime théocratique, assoupli par une certaine autonomie adm et judiciaire dans les villes. La monarchie israélite présente un aspect religieux. Dieu est le seul vrai roi. Instrument et serviteur de Dieu, le roi doit faire selon la volonté divine. [...]
[...] Le roi doit sauvegarder le droit, faire régner la justice. Il est le roi juste, le redresseur de torts. Il est avant tout juge. La justice a d'abord été exercée par les patriarches, juges à l'intérieur de leur groupe. La monarchie établit une justice d'Etat et le roi tint pour un de ses devoirs essentiels d'assurer une bonne justice. Mais il délègue son pouvoir judiciaire à une cour de justice composée de lévites et de juges royaux. Cette cour a une compétence criminelle et religieuse. [...]
[...] Le plus souvent la répression suppose la culpabilité. Mais le triomphe de l'individualisme sur l'antique solidarité du clan nomade fit reconnaître, dans la doctrine des Prophètes, l'individualisation de la peine. Le régime des preuves est complexe : il y a l'ordalie qui établit l'adultère de la femme. La peine de mort ne sera pas prononcée sur un simple témoignage. Si l'enquête reste sans résultats concluants, le serment est déféré à l'accusé. C'est un jugement de Dieu. Le refus de le prêter fait présumer que l'inculpé craint de se parjurer, c'est un aveu de culpabilité, mais il n'est pas toujours reconnu comme preuve. [...]
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