L'institution royale au Moyen Age : le renforcement des moyens d'action de l'Etat. Dissertation de 3 pages en histoire du droit et des institutions
Si il existe un droit français qui se distingue dès le Moyen Age des grands systèmes juridiques européens, c'est d'abord parce qu'il existe un royaume de France distinct et politiquement indépendant des grandes puissances « universelles » du temps (I), cependant, on peut remarquer à travers cette bulle l'affirmation de la primauté spirituelle (II), contradiction qui ne fait que montrer qu'une querelle ouverte a eu lieu entre Boniface VIII et Philippe le Bel.
[...] Selon lui, le pape est le seul à disposer de la plénitude de puissance. Du côté du pape, pour l'essentiel, l'argument utilisé est celui de la théorie des deux glaives : « les deux glaives, temporel aussi bien que spirituel, sont en la puissance de l'Eglise ». En effet, l'Eglise est à la tête de tout, « en dehors d'elle il n'y a ni salut, ni rémission des péchés ». Le corps que forme l'Eglise est indivisible et au dessus de tout. [...]
[...] La supériorité du spirituel sur le temporel peut-elle engendrer l'absolutisme de la théocratie pontificale? Si il existe un droit français qui se distingue dès le Moyen Age des grands systèmes juridiques européens, c'est d'abord parce qu'il existe un royaume de France distinct et politiquement indépendant des grandes puissances « universelles » du temps cependant, on peut remarquer à travers cette bulle l'affirmation de la primauté spirituelle contradiction qui ne fait que montrer qu'une querelle ouverte a eu lieu entre Boniface VIII et Philippe le Bel. [...]
[...] En France, au milieu du XIIIe siècle, le roi se disait « empereur en son royaume » (rex imperator in regno suo). Bien que cet adage apparaisse assez tard, l'idée était ancienne. Cependant, la question de savoir si le roi est empereur en son royaume est largement remise en cause par la bulle Unam Sanctam de Boniface VIII : en effet, il affirme que le roi de France n'est qu'une brebis parmis toutes celles que Dieu a confié à Pierre et à ses successeurs : « c'est le Christ, et le vicaire du Christ de Pierre et le successeur de Pierre, puisque le seigneur a dit à Pierre : « paix mes brebis » [ . [...]
[...] C'est alors que le roi de France va exprimer au nom des pouvoirs séculiers son refus de la hiérocratie pontificale. Tout en se déclarant le « fils fidèle »du pape dans l'ordre de la foi, le roi lui fait comprendre qu'il n'a pas à s'immiscer dans le gouvernement du royaume ; mais il n'y a pas eu de conflit ouvert. C'est sous Philippe le Bel, petit fils de Saint Louis, que les relations entre la France et Rome se sont gravement dégradées, et c'est alors que les bases de la doctrine gallicane ont été posées. [...]
[...] L'institution royale au Moyen Age : le renforcement des moyens d'action de l'Etat. C'est au XIIIe siècle que la lutte entre le sacerdoce et l'empire connaît son dernier épisode. L'Eglise est une société hiérarchisée et centralisée après la réforme grégorienne. Elle évolue vers une foorme monarchique, sous l'autorité du pape. La bulle Unam Sanctam, du 18 novembre 1302 a été rédigée par Boniface VIII, pape puissant et autoritaire depuis 1294. Avant d'être pape, il était avocat et notaire du pape précédent : sa formation est donc à double tranchant dans la mesure où il est à la fois juriste et canoniste. [...]
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