L'histoire saisie par le droit, dissertation de 4 pages
En France, contrairement à d'autres pays, les images des procès sont interdites à la télévision. Toutefois, la chaîne du câble et du satellite « Histoire » a été autorisée à diffuser les extraits du dernier procès français relatif à des crimes contre l'Humanité : celui de Maurice Papon.
L'historien établit des faits, apprécie le passé, entretient la mémoire, il ne peut donc pas assumer la tâche du législateur qui est de protéger de concilier ces mémoires dans le souci prioritaire de la cohésion nationale (II), tout en veillant au respect de cette cohésion par les citoyens (I).
[...] On a notamment pu lire dans la pétition des historiens souhaitant l'abrogation de certains articles des lois dites mémorielles, du 12 décembre 2005 intitulée liberté pour histoire que l'histoire n'est pas un objet juridique. Dans un État libre, il n'appartient ni au Parlement ni à l'autorité judiciaire de définir la vérité historique. La politique de l'État, même animée des meilleures intentions, n'est pas la politique de l'histoire. B : Le spectre du communautarisme. La lutte contre le communautarisme impose de garantir à chacun le respect auquel il a droit en tant qu'êtres humains. Le fait de contester l'existence des crimes nazis est punis d'une peine d'emprisonnement d'un an et de d'amende. [...]
[...] L'idée qu'un peuple se fait de son histoire est un facteur considérable de son avenir. Et cette idée passe par l'information, il est capital dans notre société moderne d'instruire les citoyens, les jeunes En France, contrairement à d'autres pays, les images des procès sont interdites à la télévision. Toutefois, la chaîne du câble et du satellite Histoire a été autorisée à diffuser les extraits du dernier procès français relatif à des crimes contre l'Humanité : celui de Maurice Papon. Et ce, grâce à une ordonnance du tribunal de grande instance de Paris, ce qui a rappelé que les procès relatifs à des crimes contre l'humanité présentent un intérêt historique au sens de l'article premier de la loi du 11 juillet 1985, et peuvent faire l'objet d'une diffusion audiovisuelle sur l'autorisation du Président du Tribunal de grande instance de Paris, dès lors que le du procès a pris fin par une décision définitive. [...]
[...] Peut-on au fil des lois, mêler justice et histoire, histoire et mémoire ? Quel degré doit avoir l'implication du droit dans l'histoire ? L'historien établit des faits, apprécie le passé, entretient la mémoire, il ne peut donc pas assumer la tâche du législateur qui est de protéger de concilier ces mémoires dans le souci prioritaire de la cohésion nationale tout en veillant au respect de cette cohésion par les citoyens I : L'interdiction de contestation En droit français, il existe une liberté fondamentale qui est celle d'expression. [...]
[...] Si d'aucuns considèrent qu'il n'appartient pas au parlement de faire l'histoire, d'autres préfèrent penser que le parlement ne peut s'interdire de défendre les valeurs de la république, au premier rang desquels figure la dignité humaine. La France a le devoir de protéger la mémoire des victimes et de défendre la dignité humaine des citoyens. Tolérer le négationnisme, c'est assassiner une seconde fois les victimes selon les mots d'Elie Wiesel. Les hommes, les peuples font l'histoire, les historiens l'écrivent, et le législateur protège et concilie les mémoires dans le souci de la cohésion nationale. [...]
[...] L'histoire est nécessairement interprétation de faits et d'événements. Il est dès lors impossible d'atteindre une parfaite objectivité dans cette discipline. Les historiens estiment qu'il appartient aux seuls historiens d'écrire l'histoire Mais la confrontation de la France avec son passé, s'exprime dans une grande complexité. Notamment, cette histoire subit depuis à peine un quart de siècle, plusieurs cycles de contestations qui manifestent une regrettable désinvolture à l'égard de nos traditions, de nos gloires passées, de notre patrimoine commun. Et parallèlement, voilà que des chefs d'État, viennent un public se repentir, au nom de leurs peuples, des horreurs perpétrées par les générations passées. [...]
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