Histoire, instruction, France, origines, nos, jours
Attirés par la renommée des druides, de nombreux jeunes gens viennent d'eux-mêmes ou envoyés par leurs parents pour recevoir cet enseignement scientifique et païen. Certains de ces élèves y resteront jusqu'à vingt ans de leur vie.
Cette éducation est réservée aux enfants issus des familles nobles gauloises car la gratuité n'est pas encore de mise sous l'Antiquité.
Ces professeurs celtes enseignent ainsi la théologie, l'astronomie, la philosophie, le droit et les sciences. Les enseignements sont exclusivement oraux, car pour eux l'écrit négligerait leur mémoire.
Traditionnellement, les druides dispensent leurs enseignements à l'abri de tous regards, dans des lieux retirés : dans les forêts ou les cavernes.
Après l'invasion romaine, l'éducation en Gaule se modifie.
L'enseignement est réparti en 3 niveaux :
- Dès l'âge de 7 ans, l'enfant entre à l'école « primaire » où il apprend à lire, à écrire et à compter sous l'autorité d'un maître (= des esclaves ou des affranchis, voire des petites gens). Les classes sont généralement composées d'une trentaine d'élèves. Le traitement perçu est assez maigre puisque c'est l'équivalent de celui d'un maçon de l'époque. De plus, nombreux sont les maîtres d'école paresseux et incompétents, ils sont alors souvent caricaturés par un singe vêtu des habits d'un maître ;
- Vers 12 ans, l'élève intègre un enseignement « secondaire » professé par un grammairien (deux fois mieux payé qu'un maître d'école). D'ailleurs, seuls les enfants des milieux favorisés y vont. On y apprend la langue latine et grecque en étudiant les grands auteurs classiques (Virgile, Horace, Cicéron, Homère et Ménandre). Les textes sont appris par cœur et les élèves sont soumis aux exercices des commentaires de texte ;
- A 15-16 ans, l' « étudiant » apprend l'acquisition de l'art oratoire (= la rhétorique) sous l'œil vigilent d'un rhéteur (= le plus haut grade de l'enseignement ; le rhéteur a un traitement 5 fois supérieur au maître d'école). Ceux qui sortent de ce niveau se destinent à former les administrateurs locaux ou des hauts fonctionnaires de l'Empire romain. Le rhéteur le plus célèbre est Ausone (310-394), rhéteur à Bordeaux, qui enseignera notamment à Gratien futur Empereur.
Seuls les enfants de milieux aisés ne peuvent prétendre à suivre ces enseignements secondaires et supérieurs ; au niveau du primaire, la différence sociale est déjà de mise avec une école « publique » regroupant plusieurs élèves et le « préceptorat » réservé aux enfants de l'élite sociale. Surtout, les filles sont quasiment exclues de l'éducation (quelques rares exceptions près). Quant au maître d'école, il acquiert déjà une réputation de sévérité et de brutalité ; il manierait facilement pour cela le fouet (ou martinet avec ses lanières de cuir) et la verge !
[...] L'enseignement primaire se dispensait parfois dans les églises. En effet, à défaut de disposer des livres scolaires, toujours trop coûteux pour les familles rurales, les enfants pouvaient apprendre à lire dans les églises (avec les livres de messe) et à apprendre l'alphabet avec les carreaux de terre cuite ou sculpté dans la pierre autour de l'édifice. La classe se déroule avec des enfants assis sur un tabouret, voire à même la paille qui recouvre le sol. Vers la fin du Moyen Age, des transformations essentielles se produisent : la salle se meuble de bancs, les élèves disposent d'un livre de classe et leur vêture identique fait deviner la naissance de l'uniforme. [...]
[...] Voici la fin de la gratuité de l'enseignement qui n'aura duré à peine 2 ans ! - Pour l'enseignement secondaire : la Convention a supprimé les grands collèges des Jésuites. Sont alors créées des écoles centrales afin de les remplacer. Il devait y en avoir au moins une par département, soit 1 pour habitants. Les études y étaient payantes et il y avait quelques bourses. (l'un des élèves les plus connus a été Stendhal). Les enfants du peuple n'y ont pratiquement pas accès (pas plus qu'avant 1789). [...]
[...] La République veut une école laïque, gratuite et obligatoire, ce qui suscite de violences réactions de la part de l'Eglise. Celle-ci est en train de perdre ce qu'elle considérait comme son domaine réservé : l'éducation. La loi Ferry du 28 mars 1882 pose le principe de la laïcité : - La laïcisation : aux yeux des républicains, la laïcité signifie la neutralité confessionnelle, c'est-à-dire que chacun peut penser ce qu'il veut sur le plan philosophique et qu'aucun message religieux n'est privilégié. [...]
[...] Ces centres de formation préparent en 3 ans au CAP, puis à partir de 1966 au BEP (plus théorique, sur 2 ans après la 3e). Dans la France d'après-guerre, celle du plein emploi, les titulaires de ces diplômes sont très appréciés sur le marché du travail. Mais avec la mise en lace du collège unique et l'allongement à 16 ans de l'âge obligatoire de scolarisation, cet enseignement professionnel devient une filière de relégation pour les élèves en échec scolaire (au milieu des années 1970, la moitié des titulaires de CAP ne trouvent pas de débouchés). [...]
[...] Mais l'enseignement à la synagogue est strictement réservé aux garçons. Les filles restent à la maison où elles apprennent la lecture avec leur mère. Elles ne sont pas pour autant incultes puisque les rabbins éduquent tout de même leurs filles dans les subtilités des interdits et leur enseignent à la maison les psaumes et les prières (les mêmes que les garçons apprennent à la synagogue). Diffusion de l'instruction élémentaire et transformations de l'université (XIVe-début XVIe siècles) La fin du Moyen Age a vu se multiplier dans les villes et les villages (une école à peu près par quartier) de petites écoles de grammaire où l'on apprend les rudiments de la lecture, de l'écriture et du calcul. [...]
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