histoire des institutions, Rome antique, refus, démocratie, Octave
Cette histoire est marquée par des successions de régimes : on va connaître successivement une royauté, une République, un Empire. Rome aurait expérimenté toutes les formes politiques envisageables, voire pour certains auteurs toutes en même temps. C'est une idée qui était défendue par Polybe, qui nous explique que la République romaine serait une combinaison de monarchie, d'aristocratie et de démocratie. Certains historiens comme B. Lançon nous disent finalement qu'étudier Rome permettrait de se familiariser avec presque tous les modèles politiques sans jamais changer de lieu. L'histoire romaine est riche, mouvementée, qui nourrit l'intérêt. En revanche, il n'y a rien de plus faux que de présenter Rome comme une civilisation qui aurait fait l'expérience de tous les régimes politiques. Ce qui caractérise Rome, c'est son refus constant d'accepter un des grands types de régime, de faire l'expérience du régime démocratique.
Rome n'a jamais été démocratique et on peut ajouter que c'est parce qu'elle ne l'a pas voulu. Toute l'histoire romaine est marquée par l'hégémonie d'un petit groupe qui va parvenir à maintenir sa domination sur les masses, par delà les changements de régime et de structure politique.
Rome va rester pendant plusieurs siècles un régime purement oligarchique, un régime dans lequel la réalité du pouvoir se trouvera dans les mains d'un tout petit nombre. Ce qui est impressionnant est le maintien pendant une telle durée d'un tel degré d'inégalité.
- Durant les premiers siècles de l'histoire de Rome, le régime politique prend la forme d'une royauté. Mais on constate que le roi se trouve placé sous la domination des grandes familles romaines qui exercent la réalité du pouvoir politique. L'apparence est monarchique mais la réalité est aristocratique. Il faut attendre les invasions étrusques pour que le système se modifie et devienne une véritable monarchie.
- Sous le régime de la République romaine, le peuple participe à la vie politique puisqu'il siège dans diverses assemblées et s'exprime par l'intermédiaire de vote. C'est ce qui fait dire à certains historiens ou Polybe que Rome fait l'expérience de démocratie. Mais on constate que l'institution démocratique jouait un rôle très limité, négligeable par rapport aux autres organes notamment le Sénat qui est le conseil aristocratique qui réunit les chefs des grandes familles romaines.
Les classes dirigeantes utilisaient plusieurs techniques pour vider les assemblées populaires de leur substance. On est plus dans un semblant de démocratie plutôt qu'une démocratie véritable, le système reste profondément aristocratique.
[...] Des peuples étrangers se sont installés dans les environs de Rome au même moment. Ils étaient suffisamment proches pour que les pasteurs les considèrent comme des menaces à moyen terme. Les fouilles qui mènent à Tivoli permettent cette hypothèse. Au VIII° siècle, on dispose de tombes qui ne correspondent pas aux rites funéraires des pasteurs romains, il y a donc eu de nouveaux venus. On parle des Sabins. L'important est l'existence d'un phénomène migratoire de nature à inquiéter la population pastorale. [...]
[...] C'est sous la menace des armes que le peuple romain vote. Ce précédent va se reproduire rapidement et ce sont les populares qui vont employer la force pour briser les oppositions politiques. De 70 à 49 avant JC : Le trium vira, composé par César, Pompé et Crassus, ne va reculer devant rien pour affirmer son autorité. Les assemblées populaires et le Sénat sont des assemblées fantoches qui fonctionnent sous la pression des troupes. Les opposants déclarés à ces trois hommes sont dispersés par la force dès qu'ils cherchent à se manifester. [...]
[...] La classe dirigeante se réfugie dans la cupidité et dans le luxe. Les mentalités dirigeantes vont se transformer. Le commerce va cesser d'être une activité honteuse dès lors qu'il est pratiqué par les riches. L'accumulation des richesses est dû au processus de la conquête. La nouvelle richesse de Rome est les statistiques concernant les esclaves. Leur nombre est multiplié par 5. Les citoyens modestes en possède un en général alors que les plus riches possèdent parfois plusieurs centaines d'esclaves chargés d'entretenir leur palais. [...]
[...] On voit apparaître des grands marchands, des transporteurs sur mer, des hommes d'affaires dont la fortune vient concurrencer très sérieusement celle de l'aristocratie. Ces nouveaux riches réclament un partage du pouvoir politique mais pas avec l'ensemble de la population. Ils ne demandent pas que le pouvoir soit partagé avec les masses. L'aristocratie, la noblesse a tout intérêt à accepter le compromis politique proposé par la bourgeoisie d'affaires pour éviter d'avoir un jour à partager le pouvoir avec l'ensemble de la population. [...]
[...] Tout commence au moment du déclin des activités commerciales et artisanales puisque les petits commerçants et artisans empruntent de l'argent pour faire face à leurs difficultés quotidiennes. Mais rapidement, ils se trouvent dans l'incapacité de rembourser les sommes qu'ils ont été contraints d'emprunter. Cela les place dans une situation dangereuse en raison des règles applicables en matière de recouvrement des dettes. En effet, lorsqu'un créancier ne pouvait pas saisir les biens de son débiteur, la coutume l'autorisait à se venger sur la personne même du débiteur. [...]
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