Droit de la santé, histoire comparative, Moyen-Age, nationalisation de l'hôpital, naissance de l'hôpital moderne
En 800 avant notre ère, Homère souligne dans l'odyssée l'importance des connaissances médicales des Égyptiens. Hippocrate et d'autres médecins grecs noteront d'ailleurs le rôle de la contribution de l'Égypte antique à la médecine grecque. L'exemple des anciens Égyptiens est intéressant, car leur système de soins constitue une sorte de service public.
Ils prévoient, en effet, la gratuité et la permanence de la médecine dans tout le pays, ce service fait partie de celui, plus général, qui gère les canaux, l'irrigation, l'éducation, la justice et les réserves de grains. A savoir tout ce qui concerne le quotidien de la population.
Les établissements de soins sont appelés des maisons de vie et sont placés sous l'autorité du temple, la maison de vie assure la formation des médecins et des prêtres.
Elle comprend également des lieux de soins appelés des sanatoriums, le lien évident qui existe entre la médecine et la religion fait que ces sanatoriums sont des espaces sacerdotaux contenant des cuves et des baignoires remplies d'eau sacrée dans lesquelles le malade est immergé.
Il y avait eu une tentative de rationalisation de la médecine qui a échoué du fait de l'importance du clergé. Tous ces médecins étaient contrôlés par des médecins inspecteurs, des superviseurs et des médecins en chef, la pratique médicale se transmet au sein de la famille le plus souvent de père en fils et les médecins appartiennent à l'élite de la société.
Ces médecins, ce sont des fonctionnaires recevant une rémunération fixe en nature sous forme de nourriture et de vêtements, le plus célèbre des médecins est Imhotep.
La pharmacopée égyptienne utilise des plantes dont l'efficacité est avérée comme le pavot, ou encore l'opium et elle utilise également des minéraux comme l'argile.
[...] Cet arrêt sera repris par les parlements de province, cependant cet arrêt comme ceux qui suive restent sans application pratique. Au début du règne de louis XIV il y a plus de mendiants dans les rues de Paris, en 1656, le roi publie un édit créant l'hôpital général de Paris qui centralise sous son nom les cinq hôpitaux de la pitié, du refuge, Scipion, Bicêtre et la savonnerie. Dans cet immense établissement plus de indigents sont employés à la fabrication de tapis dit de Turquie et à la filature de tissus. [...]
[...] La raison est plus idéologique que médicale, car on ne pouvait finalement rien faire, ni les soigner. Désormais, ces établissements sont tournés exclusivement vers leur fonction médicale et donc n'entendent pas admettre des personnes handicapés sauf s'ils sont atteints d'une maladie grave. On considère en effet que l'invalidité des membres n'est pas une maladie qui entraine l'incapacité au travail, une fois rétabli, les malades doivent quitter l'hôpital dont le but premier n'est plus seulement la charité. Certains établissements permettent aux malades de rester à l'hôpital une semaine après la guérison pour éviter des récidives tel un temps de convalescence. [...]
[...] C'est également l'image du Christ qui se charge de toutes les souillures du corps qui se fait abjecte parmi les abjectes pour sauver l'humanité. Sous l'influence de cette doctrine mais surtout par soucis de santé publique, les autorités municipales sont amenées à gérer et à organiser des lieux appropriés à cette maladie en dehors de la ville. Dans chaque communauté, un jury composé de représentants des autorités civiles et ecclésiastiques, ainsi qu'un médecin ou un chirurgien est amené à examiner les malades dit suspects. Toutefois, la priorité reste donc de protéger les individus sains de la contagion plutôt que de soigner les malades déclarés. L'internement des malades dans les léproseries entraine l'exclusion de la société civile et de la communauté religieuse. [...]
[...] Vers 1640 et 1660, on espérait que les pauvres viennent d'eux- mêmes pour se faire interner, il fallait donc arrêter les pauvres pour les enfermer. On a envoyé la maréchaussée pour les enfermer. Jusqu'à une réforme de 1720, c'était un corps mal organisé et peu sûr, elle effectuée de grandes chevauchés assimilables à des actions militaires. Chaque généralité étant la circonscription de l'intendant est dotée de brigades qui font des tournées pour contrôler les mendiants et les vagabonds. Cependant, les effectifs de la maréchaussée sont minimes, ils ne prennent donc que les suspects de délits et non seulement le vagabondage et les pauvres. [...]
[...] Les progrès de la chirurgie ont été favorisées au XVIII eme siècle par la séparation entre la barberie et de la chirurgie ordonné par un édit de novembre 1691. Dans certains hôpitaux ruraux, les chirurgiens sont encore les seuls à avoir la responsabilité des soins. Beaucoup plus qu'auparavant, un ou plusieurs médecins ont la responsabilité de l'ensemble du service médical , c'est ainsi qu'un pouvoir médical commence à s'affirmer. De plus en plus souvent, des contrats lien l'hôpital aux médecins. Il est assuré d'un salaire moyennant le respect d'un certain nombre d'obligations et notamment la visite quotidienne des malades. (dans les hôpitaux du Mans, un médecin fait la tourner des hôpitaux avec une religieuse. Il y a un cahier pour les régimes alimentaires et une ordre pour les ordonnances médicales. A l'hôtel- dieu de Paris, les divers règlements sont de plus en plus contraignants à l'égard des médecins. Règlement de 1687 prescrit une deuxième visite aux malades dans la journée. [...]
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