FULBERT DE CHARTRES, Lettre à Guillaume V d'Aquitaine (1020)

Résumé du document

FULBERT DE CHARTRES, Lettre à Guillaume V d'Aquitaine (1020), commentaire de cette lettre.



En 1020, l'évêque Fulbert de Chartres fit parvenir, à sa demande, au glorieux duc d'Aquitaine Guillaume (Guillaume V le Grand) une lettre relative à la notion de fidélité. Fulbert de Chartres est un ecclésiastique français (Italie : 960 - Chartres : 1028). Il fut nommé évêque de Chartres par Robert le Pieux, fils d'Hugues Capet, en 1006. Il joua un rôle de conseiller auprès du roi, du comte de Chartres, Eudes, et d'autres grands seigneurs féodaux, tel Guillaume V duc d'Aquitaine à qui il fit d'ailleurs parvenir ladite lettre.



Il ressort de cette analyse deux composantes essentielles, d'une part : le lien féodo-vassalique c'est-à-dire les obligations mutuelles et leurs sanctions concernant tant le vassal que son seigneur (I) ; et d'autre part, la notion de fidélité selon l'auteur (II).

Extraits

[...] En effet, l'auteur montre le dévouement réciproque du vassal et de son seigneur. La commandatio a prit le nom d'hommage à partir du XIe siècle et cela signifie être l'homme d'un autre homme ; cependant, il n'y a rien de religieux dans cet hommage et l'auteur n'y fait aucunement allusion. En effet, l'auteur évoque principalement le serment de foi qui vient après l'hommage. Par la prestation de ce serment la vassalité prend une dimension chrétienne alors qu'à l'origine elle est purement païenne. [...]

[...] L'on voit a travers cet écrit la difficile ascension au pouvoir de Louis II le Bègue qui doit composer avec les grands du royaume. A travers l'attribution des bénéfices et ainsi, la confusion entre les fonctions publiques et ces derniers, Hincmar nous annonce le dépérissement de l'idéologie royale carolingienne. II. SEIGNEURIE ET FEODALITE Les obligations du vassal Fiche de texte 7 : La pratique Serments prêté au nouveau comte de Flandre Guillaume, et investiture (1127), d'après Galbert de Bruges, Histoire du meurtre de Charles le Bon, Chap Édition du texte médiéval du chroniqueur flamand Galbert de Bruges, qui a tenu un journal de mars 1127 à juillet 1128. [...]

[...] Seigneurie et Vassalité Les obligations du vassal FULBERT DE CHARTRES, Lettre à Guillaume V d'Aquitaine (1020) En 1020, l'évêque Fulbert de Chartres fit parvenir, à sa demande, au glorieux duc d'Aquitaine Guillaume (Guillaume V le Grand) une lettre relative à la notion de fidélité. Fulbert de Chartres est un ecclésiastique français (Italie : 960 - Chartres : 1028). Il fut nommé évêque de Chartres par Robert le Pieux, fils d'Hugues Capet, en 1006. Il joua un rôle de conseiller auprès du roi, du comte de Chartres, Eudes, et d'autres grands seigneurs féodaux, tel Guillaume V duc d'Aquitaine à qui il fit d'ailleurs parvenir ladite lettre. [...]

[...] Fulbert de Chartres tente donc d'expliquer la notion de fidélité ici présente. L'on peut ainsi se demander qu'est-ce qui caractérise le lien féodo- vassalique ? Quel est l'intérêt de la notion de fidélité selon l'auteur ? Il ressort de cette analyse deux composantes essentielles, d'une part : le lien féodo-vassalique c'est-à-dire les obligations mutuelles et leurs sanctions concernant tant le vassal que son seigneur ; et d'autre part, la notion de fidélité selon l'auteur (II). I - Le lien féodo-vassalique : les obligations réciproques et leurs sanctions La vassalité résulte d'un contrat par lequel un homme, le vassal, devient dépendant d'un autre homme : le seigneur. [...]

[...] Le morcellement de la puissance publique, constaté, par exemple, à partir du partage de l'empire entre les fils de Charlemagne au IXe siècle, est l'un des éléments essentiels à la formation d'une telle organisation. L'apparition de petits chefs puissants militairement mais aussi la remise par le seigneur, en contrepartie de la fidélité du vassal, d'un bénéfice, un moyen de subsister pour ce dernier, le fief, sont, également des caractères communs à l'ensemble des manifestations de ce phénomène de féodalité. Ce phénomène de vassalisation, s'est véritablement propagé, en France, du IXe jusqu'au début du XIIIe siècle. [...]