Droit comme raison, stoïciens, Grotius, John Locke, property, sphère privée
Locke étend la notion de propriété bien au-delà des choses matérielles. Derrière le terme de « Property », il développe l'idée de sphère privée (ou de vie privée). Ce qui est propriété c'est tout à la fois chez Locke sa propre personne, les biens que l'on a obtenu par le travail à partir de sa propre personne, c'est aussi l'ensemble des droits naturels que la nature mettrait en nous (se défendre, obtenir réparation). Ce domaine propre regroupe tout ce qu'il y a d'essentiel chez la personne.
[...] Dans ce cas là, il faudrait quand même les exécutés car c'est une exigence de la raison et de la justice, qui doivent s'appliquer indépendamment de la circonstance, donc de l'utilité. Ce contenu du droit est donc autour de l'idée qu'il faut respecter les fins d'autrui. Il faut tout faire pour que l'individu puisse faire un usage libre de sa raison. C'est la reconnaissance des droits de l'individu. Le régime républicain Kant distingue la république de la démocratie. La démocratie c'est le gouvernement par le peuple, et la République c'est le gouvernement pour l'intérêt général. Elles sont compatibles. Mais la démocratie peut toujours dégénérer en tyrannie de la majorité. [...]
[...] C'est un Etat qui fera respecter la loi naturelle. Il respecte l'auto développement de la société civile. L'association politique (contrat social) n'a pour but que de créer un cadre dans lequel les individus vont poursuivre pacifiquement leurs propres fins. Ce n'est pas le pouvoir qui n'est à l'origine du mouvement de la société. Simplement, le pouvoir maintient une structure juridique qui permet à la société de se développer elle-même. C'est le rapport de l'Etat à la société dans le libéralisme. [...]
[...] Donner à l'individu les moyens de sa pleine raison. Les tenants de la tradition expliqueront que c'est une erreur d'enseigner l'usage et l'autonomie aux enfants (meilleur moyen pour faire exploser la société, selon eux). Selon Maurice Barrès, l'école doit être là pour apprendre des préjugés. Le concept de droit chez Kant rejoint le projet éducatif, mettre chacun en situation d'autonomie parfaite (difficile, mais possible). La récente décision du Conseil constitutionnel à propos de la Burqa contient le fait que la femme est volontairement ou non placée objectivement dans une situation d'exclusion et d'infériorité. [...]
[...] Contrairement à ce que l'on peut dire de lui, c'est d'abord un auteur pessimiste, l'homme est un être fini qui n'a pas accès à la vérité. Pourquoi ? Parce que ce qui est fini ne peut pas connaitre ce qui est infini. Pour Kant, l'homme est prisonnier des apparences (les phénomènes). Une chose en soit, pour Kant, est l'idée d'une chose que l'on peut penser mais qui est en dehors des apparences, des phénomènes (Dieu). On peut penser l'idée de Dieu, mais il n'y a pas d'apparence de Dieu, on le pense mais on ne peut pas l'approcher, le connaitre. [...]
[...] C'est une idée régulatrice, c'est une façon d'imaginer les choses. C'est une façon de se représenter un problème. Cette façon est valable à toute époque, elle est anhistorique, on peut poser cette question face à tout pouvoir. A quelles conditions doit-on obéir ? Est-il vrai que la situation des hommes avant l'Etat est tellement catastrophique qu'il faille se soumettre à un pouvoir absolu ? Locke va démontrer l'illégitimité de la monarchie absolue. Que serait la société aujourd'hui sans Etat ? [...]
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