Sciences humaines et arts, conception papale de l'Empire, empereur comme dominus mundi, origine divine du pouvoir, dominus mundi, Pape Grégoire VII, Saint-Empire
Nous avons vu que le Saint-Empire est un empire de nature élective. Lire à ce propos la « bulle d'or de 1356 », qui explique le fonctionnement du Saint-Empire, mais également le mécanisme précis de l'élection impériale. Il s'agit maintenant de s'intéresser à un Empire d'un autre genre, celui-ci est religieux, quand le Saint-Empire était laïque. Pour le comprendre, il est nécessaire de revenir un peu en arrière. En effet, les historiens se sont récemment intéressés au droit canon et au rôle qu'il a joué dans la conception des modèles impériaux. Pourquoi cela ? Et bien du fait que ce droit canon est naturellement dans un rapport très tenu avec le christianisme, qui a influencé de manière fondamentale la pensée politique occidentale. À ce propos, il y a deux idées que le christianisme apporte à la pensée politique.
[...] Le pape comme titulaire du dominus mundi (rôle de la réforme grégorienne ; Dictatus Papae du Pape Grégoire VII, 1075) Commentaire de texte : Dictatus Papae de Grégoire VII (1075) Ce texte apparaît peu après la fondation du Saint Empire. A ce moment, le Pape se doit de réaffirmer l'autorité de l'Eglise, mise à mal par résurgence de l'Empire romain. Il se fait ainsi le théoricien de la vision sacérdotaliste ou hiérocratique du pouvoir. Il fait en effet du Pape le titulaire du Dominus Mundi. Ce texte a trois arguments principaux : 1. [...]
[...] Il écrit son sentiment patriotique, mais également un idéal universaliste, dont l'Empereur était le dépositaire Dante affirme la nécessité de l'existence d'un Empire pour le bien-être du monde. De même il montre que l'Empereur existait avant même l'Eglise. Ainsi, il affirme la supériorité impériale, tout en laissant au pouvoir pontifical le rôle d'héritier du pouvoir divin et de représentant de Dieu sur terre. P.43 : recours machiavélien à l'Empire romaine historique P.46 : Qui détient le Dominus Mundi ? P : L'empereur. Son pouvoir ne saurait se partager, dans quel cas il détruirait l'essence même de son pouvoir impérial. III. [...]
[...] Toutefois, ces deux modèles se rejoignent en ce qu'ils pensent leur pouvoir universel et absolu, une conception qui sera dramatiquement ébranlée par la découverte du Nouveau-Monde en 1492, qui soulève deux catégories de problèmes différents : 1. Des problèmes de nature juridique : A qui appartiendront les terres nouvellement découvertes ? A l'Empereur ? Au Pape ? A celui qui les découvre ? L'ironie de l'histoire étant que cela ne sera ni l'un ni l'autre. Quel est le statut des nouveaux peuples ? Sont-ils des hommes ? Des animaux ? [...]
[...] La conception papale de l'Empire et l'empereur comme dominus mundi I. L'impact du christianisme dans la conception papale de l'empire Nous avons vu que le Saint-Empire est un empire de nature élective. Lire à ce propos la bulle d'or de 1356 qui explique le fonctionnement du Saint-Empire, mais également le mécanisme précis de l'élection impériale. Il s'agit maintenant de s'intéresser à un Empire d'un autre genre, celui-ci est religieux, quand le Saint-Empire était laïque. Pour le comprendre, il est nécessaire de revenir un peu en arrière. [...]
[...] Ce faisant, il fonde sa théorie, qui veut que le glaive temporel est soumis au glaive spirituel. En effet, le Christ ordonne à Pierre de remettre son glaive. Ainsi, le glaive spirituel et tiré par l'Eglise et le matériel pour l'Eglise. De fait, l'Eglise dirige, l'Empereur ordonne. Il s'agit bien évidemment là d'une forme de dérive, car la doctrine christique majoritaire est évidemment celle du rendez à César ce qui appartient à César IV. L'empereur comme titulaire du dominus mundi (Dante ; Marsile de Padoue) I. Les attaques internes A. [...]
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