Le baptême de Clovis, symboles et portée

Résumé du document

Le baptême de Clovis, symboles et portée, dissertation de 4 pages en histoire du droit



Au fil de ses nombreuses conquêtes au sein de l'ex-empire romain d'Occident, Clovis se retrouve à la tête d'un ensemble de peuples d'origines diverses. Ce regroupement de différentes populations sous son pouvoir va faire de Clovis un roi puissant et respecté même s'il n'a pas encore le soutien de l'Eglise. A son image de roi puissant, s'ajoute la virilité, symbolisée par sa barbe et sa longue chevelure. Clovis est donc un roi guerrier qui va se voir attribuer par les évêques, lors de son baptême, des signes de respect propres aux empereurs romains. Et pour cause, la cérémonie du baptême sera influencée par les traditions romaines et byzantines. De plus, on trouve, en dépit du fait que le catholicisme est une religion reniée, des catholiques au sein de la Gaule. Les Francs sont en contact avec des peuples déjà catholicisés. Cette religion progresse au sein des populations germaniques. Elle est implantée notamment dans le nord-est de la Gaule mais ne représente pas une majorité. La cour du roi comprenait déjà des sujets catholiques. Même le père de Clovis, Childéric, avait entamé des relations avec cette religion en nouant des liens avec l'évêque Rémi de Reims et Sainte Geneviève, et qui furent entretenues par Clotilde, la femme de Clovis. La Gaule était donc superficiellement catholicisée.



Il convient de comprendre en quoi Clovis est considéré comme le roi à l'origine de l'histoire institutionnelle française.

Extraits

[...] Clovis est donc devenu un roi soutenu par son peuple uni et par l'Eglise. Au-delà de son influence militaire, politique et religieuse, Clovis fut aussi un roi dont la gloire était connue partout en Europe. B L'émanation de la puissance de Clovis au cœur de l'Europe médiévale Fort du soutien de l'Eglise obtenu grâce à son baptême, Clovis poursuivit son projet d'expansion et d'affirmation de son pouvoir. Il étend son royaume et fixe sa capitale à Paris, au lieu de Soissons. [...]

[...] Mais l'impact du baptême ne se limite pas au pouvoir de Clovis ni au statut de l'Eglise. Il convient alors de s'intéresser sur les autres formes de répercussions que le baptême a engendré. II La résultante baptismale Par la nouvelle alliance entre l'Eglise et le roi, la Gaule va se modifier ainsi que la réputation de Clovis dans l'Europe A Des mutations en perspective au sein de la Gaule Par le baptême de Reims, Clovis possède la Gaule à part entière. [...]

[...] Il convient alors de comprendre en quoi le baptême de Clovis marque un tournant dans les relations entre l'Eglise et le pouvoir royal. B Vers une nouvelle ère relationnelle Avant que Clovis ne se rallie au christianisme, le roi franc ne se distinguait des autres guerriers que par sa condition de chef militaire. Il était élu par les guerriers, mais restait leur semblable, comme en atteste l'anecdote du vase de Soissons. D'après Grégoire de Tours, cette histoire a eu lieu lorsque Clovis gagna sa conquête sur le royaume de Syagrius, dernier Etat gallo-romain libre, à la bataille de Soissons. [...]

[...] L'Eglise appuiera les décisions royales de Clovis, notamment lors des conquêtes. Si sa conversion consolide, accroît et légitime son statut, Clovis s'engage à être le garant de la religion chrétienne au sein de la Gaule. Il se doit de devenir le modèle de la perfection chrétienne, en se soumettant aux exercices quotidiens de piété, de charité et d'amour pour son peuple. Par cette alliance, l'Eglise se trouve un protecteur des persécutions des souverains ariens qui ne reconnaissaient pas l'existence de la Trinité. [...]

[...] Et ce, depuis qu'il s'est converti au catholicisme. Le baptême est un rite religieux qui consiste à faire entrer une personne dans une Eglise chrétienne. Par cette cérémonie, où le futur chrétien est plongé dans l'eau, celui-ci fait foi de son appartenance à cette religion. Pendant longtemps, le catholicisme fut répudié des hommes. En effet, Jésus était un homme humilié et fut crucifié. Son image est donc en contradiction avec les rois, qui sont de valeureux guerriers, virils et féroces. [...]