Positivisme juridique, droit naturel, analyse de la relation, Kant, Théorie pratique, liberté fondamentale, principe de raison, droit de résistance, Strauss, droits de l'Homme, Marx, conception ultra-libérale, Tocqueville, contrat social, Locke, inégalités sociales, naturalisme
Le positivisme juridique semble nécessairement reconduire à une forme de droit naturel. Analyser ce qu'est la position d'un droit naturel pourrait nous permettre de mieux comprendre le sujet comme porteur de droits ; ce qui n'est possible que si on lui en octroie. La conception positiviste admet le relativisme, le pluralisme juridique. Le droit naturel permet de répondre à l'objection du positivisme. Or le droit naturel est extrêmement confus. À quel juste naturalisme faisons-nous référence quand nous disons qu'avant et au-delà de tout droit institué politiquement il existe un droit naturel qui surplombe toute institution de droit ?
Il s'agit d'une notion d'une grande complexité. Il y a une façon de définir le droit naturel d'après l'Antiquité, avec des références platoniciennes, cicéroniennes... Mais ce droit naturel obéit à une définition qui n'a rien à voir avec le droit naturel moderne. Comme le montre de façon très précise Léo Strauss dans "Droit naturel & histoire" (milieu du XXème -1952), il y a un droit naturel classique qui définit le juste comme existant en soi de façon objective (réalisme moral ) et non pas selon l'exigence du sujet. Il y a un ordre qui organise la façon dont doivent être pensées les relations entre les hommes, et ceci doit orienter notre façon de penser l'ordre politique et social (cf. la "République de Platon").
[...] Réflexion sur l'importance de ce droit : ne pas être reconnu dans ce droit = être pris comme un être passif, assisté, incapable de se détacher de ce qui le détermine et doit donc être pris en charge. État paternaliste = prétend faire le bonheur des hommes mais en réalité refuse aux hommes le droit de pouvoir s'affirmer comme libre. Droit nturel moderne porte moins sur ce que serait la nature de l'homme en général que la tendance humaine de vouloir être libre, agir de façon autonome. Droit qu'il faut reconnaître s'il est constitutif de ce que nous sommes. [...]
[...] Si on est mesure de motrer que l'autorité politique a abusé de la confiance des citoyens e qu'elle n'assure plus les droits et libertés pour lesquelles l'État a été instauré alors il n'y a plus à lui accorder notre confiance. Cette rebellion se fait contre l'État : c'est l'État qui est rebelle. Pour Locke propriété de soi, si l'État porte atteinte à cette liberté fondamentale d'être propriétaire de soi, alors c'est lui le rebelle : il restitue un état de guerre alors qu'il devait établir un état de droit. Révolution = acte très sain d'un peuple qui ne supporte pas qu'on l'aliène de ses droits. [...]
[...] Ce formalisme n'est pas vide mais qui garantit, non seulement l'universalité du principe, mais en plus qui va être l'espace d'expression des revendications de chaque homme et/ou de chaque communauté humaine. Ce n'est pas à Kant de déterminer ce qu'être libre : ce serait un retour au paternalisme. La liberté est un droit qui nous revient à titre de droit naturel, mais il faut beaucoup d'audace pour la rendre effective. Kant est préoccupé par ce manque d'audace des hommes. Pas de position formelle. Si chaque homme est, par définition, libre c'est à lui de définir le contenu du droit qu'il a. D'où réflexion sur la thématique de l'audace. [...]
[...] Peut-on conquérir des droits au nom de l'humanité ou cela se fait-il toujours au nom d'un espace déterminé ? Question de Hannah Harendt à la fin des analyses totalistaristes quand elle analyse l'expérience historique qui a pu être celle des apatrides entre deux guerres : ont-ils bénéficié des droits de l'homme ? [...]
[...] Un peuple non éduqué dispose peut-etre de droit formellement mais sa liberté reste totalement abstraite puisque faute d'éducation on remarque comment on peut exposer Peut-on séparer les droits de l'homme des droits du citoyen ? Question de l'homme, du citoyen et de l'étranger. La déclaration des droits de l'homme de 89 reconnaît de façon universelle des droits qui sont ceux de tout homme. Donc voit l'homme comme un plein sujet de droit indépendement de son appartenance à un patrie. Peut-on véritablement disjoindre la question des droits de l'homme et du citoyen et l'appartenance à une patrie ? [...]
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