Traité des fiefs, Pierre de Belleperche, vassal, seigneur, engagement, défense, féodalité, contrat féodo-vassalique
La relation vassal-seigneur pourrait se résumer à un contrat où le vassal a des obligations vers son seigneur. Ce modus operandi est présent depuis la naissance de la féodalité.
Effectivement, il est important de définir ces notions, citées précédemment. La féodalité est un ensemble d'institutions créant et régissant les obligations d'obéissance et de service de la part d'un homme dénommé « vassal » envers un autre homme libre que l'on appelle « seigneur ». Toutefois, ce dernier a aussi des obligations envers le vassal : des obligations de protection et d'entretien. C'est une dépendance entre eux non contrainte mais de plein gré.
Ces observations sont confirmées dans cet extrait de « Traité des Fiefs » de Pierre de Belleperche (Petrus de Bella Pertica) ; texte datant de la fin du 13ème siècle. Cet homme était l'évêque d'Auxerre puis fut nommé ensuite chancelier de France vers 1302. Durant sa vie, il composa un glossaire du Code de Justinien. Il trouva la mort en 1308. Ce texte paraît être comme un discours et un acte solennel envers son seigneur, à qui, il dicte tous ses engagements.
Alors, en quoi les précisions des engagements sont-elles révélatrices du contrat féodo-vassalique ?
[...] Dès lors, on parle de positivité. II. Les autres engagements du vassal à son seigneur. L'aide du vassal est une aide où il prête sa force au seigneur lorsque ce dernier le requière. Le contrat vassal-seigneur intervient encore ici. A. Aider à l'accomplissement des tâches du seigneur. Il est utile de rappeler que le lien de vassalité engendre des obligations. Le vassal devient l'homme de son seigneur. Il promet de rendre plus facile à faire ce que le seigneur doit exécuter. [...]
[...] Le vassal est dans une volonté de ne rien cacher à son seigneur. A. La non participation à un acte en défaveur du seigneur. Le vassal ne doit pas porter atteinte au seigneur. En effet, l'hommage, étant le moment où le vassal se donne symboliquement à son seigneur, est le témoignage de la non atteinte. L'homme qui jure fidélité, bien souvent sur des reliques ou encore la Bible, est tenu à cette obligation de nature générale. Il ne doit poser aucun préjudice et aucune dommage au seigneur. [...]
[...] Ici encore, ce rôle intègre l'engagement de l'homme au seigneur. Pierre de Belleperche utilise « opposerai » et « dénoncerai » dans son traité : ces termes soulignent la volonté d'avertir et alerter une action diligentée contre le seigneur. De là, on aperçoit que l'homme qui s'est soumis veut le bien de son supérieur. Il veut le protéger à tout prix et selon le texte, de façon « autant que possible ». Son rôle d'informateur fait parti du rituel suivi par un serment de fidélité. [...]
[...] Commentaire de texte : « Traité des fiefs » de Pierre de Belleperche (Fin XIIIème siècle). Matière : Histoire des Institutions (DROIT). La relation vassal-seigneur pourrait se résumer à un contrat où le vassal a des obligations vers son seigneur. Ce modus operandi est présent depuis la naissance de la féodalité. Effectivement, il est important de définir ces notions, citées précédemment. La féodalité est un ensemble d'institutions créant et régissant les obligations d'obéissance et de service de la part d'un homme dénommé « vassal » envers un autre homme libre que l'on appelle « seigneur ». [...]
[...] Quant au concilium, le vassal intervenait en matière de justice et donc de conseil. C'est cet engagement de conseil qui est évoqué dans le texte. Ses conseils seront des conseils honnêtes, des conseils de bonne foi. Il interviendra à chaque fois que le seigneur lui en fera la demande. B. La défense du seigneur. Le vassal promet de le défendre, de faire valoir ses droits et protéger son seigneur à l'encontre de ceux qui s'y opposent. De plus, il est soumis indirectement à l'empereur, au pape et aux seigneurs. [...]
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