Ce texte est extrait de l'ouvrage Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma soeur et mon frère... Un cas de parricide au XIXe siècle. Cet ouvrage est le résultat d'une étude mise à jour par Michel Foucault en 1973. Michel Foucault est né le 15 octobre 1926 à Poitiers. Il étudie la philosophie et la psychologie, et entre à l'École Normale Supérieure à Paris. Durant les années 1960, il occupe le poste de directeur du Département de Philosophie à l'Université de Clermont-Ferrand et à l'Université de Paris-Vincennes. En 1970, il est élu au Collège de France, où il enseigne l'histoire des systèmes de pensée. Michel Foucault décède le 25 juin 1984 à Paris à l'âge de 58 ans. Il travaille sur divers thèmes qui touchent la société comme la folie, d'où son étude sur un parricide avec le cas Pierre Rivière. Le parricide, « parricidia » en latin, signifie l'assassin d'un proche (...)
[...] Ici, Pierre fuit le monde comme le dit la LIGNE 11 ce jeune homme n'avait pas de camarade Un parricide est donc vu comme un solitaire il avait toujours l'air honteux et ne parlait presque à personne Un être cruel. La troisième singularité évoquée est sa cruauté envers les animaux et son sadisme envers les enfants. Pour cela, nous allons nous appuyer sur les témoignages de Charles Grelley, Geneviève Rivière et Michel Nativel. Les voisins, qui travaillent aux champs, s'effraient parfois de son comportement singulier : ses cris lorsqu'il marche seul dans la campagne, son habitude d'effrayer les enfants. Les témoignages associent à Pierre des antécédents de violences conduisant à la torture et à la mort d'animaux. [...]
[...] Avant son procès, il avait rédigé un mémoire d'une cinquantaine de pages intitulé Détail et explication de l'événement arrivé le 3 juin à Aunay, village de la Fauctrie écrite par l'auteur de cette action, dans lequel il explique son geste. Le 10 février 1836, il est condamné à la réclusion à perpétuité. Il se suicide par pendaison le 20 octobre 1840. Bibliographie Source : FOUCAULT Michel, Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère : un cas de parrcide au XIXe siècle, coll. Archives éd. [...]
[...] Le témoignage de Michel Nativel montre le danger de ce jeu aux LIGNES 326 à 327 je l'avais vu plusieurs fois porter des enfants sur le bord du puit et leur faire peur et dit que Pierre avait attaché son frère Prosper près de la cheminée où le feu commençait à le brûler. Qu'il tue des animaux ou effraye des enfants, on retrouve dans chaque témoignage la même réponse de Pierre à l'égard de son geste, à chaque fois il rit. [...]
[...] Il était proche de Pierre Rivière, l'inculpé, du fait que celui-ci assistait au cours de catéchèse. On interroge également les voisins du village de la Fauctrie où a eu lieu le meurtre, dont Michel Nativel. Bien sur, on voit que chaque témoin renvoie à interroger d'autres membres de la communauté LIGNE 74 je puis vous indiquer comme témoins et que six témoignages sur treize se terminent par je ne puis vous donnez d'autres renseignements On est dans une communauté où tous les membres se côtoient, chacun sait ce qui se passe chez l'autre d'où leurs implications dans l'affaire Rivière. [...]
[...] La déposition des témoins étudiée ici, est faite par le juge d'instruction de Vire. Cet interrogatoire se déroule sur trois jours entre le 15 et le 17 juillet 1835, soit un mois et demi après les faits et quelques jours après la capture de Pierre LIGNE 36 dans la maison d'arrêt Les témoins sont amenés à apporter des informations sur le comportement de Pierre dans son quotidien permettant de mieux comprendre les faits de ce triple homicide survenu dans la petite communauté d'Aunay et par ailleurs détecter des gestes qui auraient pu être suspects. [...]
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