loi, salique, époque, franque
« Gouverner, c'est mettre vos sujets hors d'état de vous nuire et même d'y penser. » affirme Nicolas Machiavel dans Le Prince. Telle aurait pu être la devise de Clovis Ier, soucieux de maintenir l'ordre social, au sein du Royaume des francs, lors de la rédaction de la loi Salique.
En effet, dans cette optique, Clovis ordonne à quatre anciens généraux romains devenus les quatre chefs de la nation de rédiger la loi salique en latin. Cette loi, apparentée à un Code de procédure criminelle, était jusqu'alors une loi coutumière. Elle s'impose très vite comme le pilier juridique du droit des Francs. Sa première édition intitulée « pactus legis salicae » remonte à la fin du règne de Clovis, vers 511. Il est, ensuite, remanié par Charlemagne qui rédige un nouveau préambule et modifie un certain nombre d'articles afin de les remettre au goût du jour. Enfin, la loi Salique est réinterprétée par les Capétiens au XIVème siècle dans l'affaire Louis X. Ce dernier meut sans laisser d'héritier mâle, les Capétiens se servent alors de l'article 62 afin de régler les problèmes de succession au France et, ainsi, d'éviter à la France de tomber sous le joug britannique. Dès lors, pendant toute la monarchie française, la loi Salique fut réduite à son seule article 62.
Clovis, à l'origine du premier préambule, fut roi des Francs de 481 à 511. Il est le premier roi barbare à s'être converti au catholicisme pour obtenir le soutien de l'Eglise romaine. Par ailleurs, il est le fondateur de la dynastie mérovingienne.
Le second préambule est écrit par Charlemagne, celui-ci règne sur le Royaume des Francs de 768 à 814. Il est connu pour ses conquêtes militaires dont celle de la Lombardie.
Après la chute de l'Empire romain d'Occident, des peuplades barbares s'installent aux quatre coins de l'Europe. Parmi eux, un peuple germanique, les Francs se sédentarisent entre la mer du Nord et la Meuse et développent la loi Salique. Dans ce contexte, Clovis doit parvenir à régler les dissensions internes afin de conquérir de nouveaux territoires. Ce n'est que grâce à la loi Salique que Clovis pourra atteindre son but.
[...] Le Code perdure même après la mort de Clovis grâce à sa descendance. Par ailleurs, les auteurs barbares prévoient une sorte de contrôle a posteriori du Code puisqu'il s'impose comme essentiel de « corriger les imperfections que l'expérience avait fait courir dans ces lois ». La continuité du Code est réussite puisque que, deux cent quarante-huit ans plus tard, Charlemagne remanie la loi Salique. Ainsi, la loi Salique est toujours présente et constitue toujours un pilier juridique du royaume des Francs même au VIIIème siècle. [...]
[...] Ce n'est que grâce à la loi Salique que Clovis pourra atteindre son but. Quels sont les motifs avancés à la rédaction de la loi Salique ? Sur quels procédés de rédaction la loi Salique se fonde-t-elle ? La loi Salique parvient à organiser le Royaume des Francs par sa solidité politique et culturelle (II). La loi Salique : entre civilisation et organisation Il est nécessaire de distinguer d'une part, la volonté de Clovis de civiliser les Francs et d'autre part, la volonté des deux rois barbares, Clovis et Charlemagne d'unifier le peuple La volonté de civiliser les francs saliens Tout d'abord, il s'avère que les francs sont une civilisation brusque et précipitée. [...]
[...] La loi Salique à l'époque franque « Gouverner, c'est mettre vos sujets hors d'état de vous nuire et même d'y penser. » affirme Nicolas Machiavel dans Le Prince. Telle aurait pu être la devise de Clovis Ier, soucieux de maintenir l'ordre social, au sein du Royaume des francs, lors de la rédaction de la loi Salique. En effet, dans cette optique, Clovis ordonne à quatre anciens généraux romains devenus les quatre chefs de la nation de rédiger la loi salique en latin. [...]
[...] En effet, les quatre chefs de la nation « Wisogast, Bodogast, Salogast et Wisogast » ne sont, nul autre, que d'anciens généraux romains. Selon ce texte, ils sont appelés pour rédiger la loi Salique alors même qu'ils ont, eux-mêmes, baigné dans le droit romain. En outre, Charlemagne précise qu'il écrit à la « sixième indiction ». Or, les premiers a utilisé l'indiction comme numérotation étaient les romains. L'indiction correspondait à une période de quinze ans et se devait d'être précisé pour rendre un acte juridique valide chez les romains. L'influence du droit romain est donc bien présente tout au long du texte. [...]
[...] En effet, dès la première ligne, ils sont qualifiés de « puissants ». Le premier paragraphe est à cet égard presque entièrement réservé à cet éloge, vantant tour à tour la puissance de leur conquête et leurs qualités tant sur le plan physique que moral. Pour lutter contre la prétendue barbarie du peuple franque, l'auteur critique les romains et leurs reprochent d'avoir persécutés les premiers chrétiens au Ier et IIème siècle après J-C et de les « avoir livrés aux flammes, au fer et aux bêtes féroces ». [...]
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