Libertés nécessaires, A. Thiers, 11 janvier 1864, libertés d'ordre civil, libertés d'ordre politiques
« Je ne vous ai pas apporté la liberté, je l'ai trouvé ici parmi vous », Skanderbeg, libérateur de l'Albanie du joug ottoman au XVe siècle, résumera ainsi le fait que la liberté est un principe universel qui, pour qu'il soit respecté, doit bénéficier de certaines conditions que seuls les hommes eux-mêmes doivent établir.
Le texte soumis à notre attention est un résumé du discours que prononça Adolphe Thiers le 11 janvier 1864, devant le Corps législatif, principale assemblée du 2d Empire, qui vote les lois et le budget exerçant ainsi le droit d'adresse nouvellement concédé au Corps législatif.
Adolphe Thiers, journaliste et homme politique français du 19e siècle, est considéré comme un libéral, partisan de la monarchie parlementaire, fervent opposant à Charles X, il favorise l'arrivée au pouvoir de Louis Philippe en 1830. Il se pose ensuite en républicain et soutient la candidature de Louis Napoléon Bonaparte « ce crétin que l'on mènera ». ; écarté du pouvoir et poussé à l'exil, car opposé au coup d'état de 1851, A. Thiers revient sur la scène politique du 2d Empire alors que ce dernier profondément autoritaire, entame un processus de libéralisation ; élu député à Paris en 1863, il fait sa rentrée parlementaire avec ce discours très favorablement perçu dans un contexte assez particulier.
[...] Il réclame les libertés nécessaires selon lui à la libéralisation du régime. Il semblerait qu'au vue de la situation, il ait totalement raison d'insister sur ces conditions essentielles alors que Napoléon III, malgré un assouplissement certain, ne semble pas encore décidé à accepter la démocratisation totale du régime. Dans un monde en pleine mutation économique, sociale et culturelle, la puissance économique et financière détenue en grande partie par une classe sociale privée du pouvoir politique, le discours de Thiers est en fait une véritable plaidoirie en faveur de l'accession au pouvoir d'un certaine catégorie de citoyens ; seule la notion de liberté est invoquée, Thiers ne fait à aucun moment référence à une quelconque notion d'égalité, il parle au nom des nantis auquel il appartient, au nom de la bourgeoisie favorables à l'établissement d' un régime de représentation nationale composé de leurs semblables. [...]
[...] Malgré le maintien du suffrage universel masculin, les élections sont orientées par le pouvoir, les candidats officiels sont soutenus par l'administration publique (Affiches, propagande), les candidats de l'opposition sont souvent menacés et le bourrage des urnes est courant. Rétablir un processus électoral libéré de l'influence étatique, permettrait d'obtenir un vrai reflet de l'opinion publique au sein même de l'exercice du pouvoir. - La liberté de la représentation nationale : ils faut qu'ils jouissent d'une liberté complète ; L'auteur expose ici la nécessité de la liberté de ces élus de l'opinion publique pour que leur rôle soit réel. [...]
[...] - Le respect de la majorité : l'opinion publique, bien constatée a la majorité, devienne la directrice de cette marche du gouvernement La majorité, même contraire au gouvernement doit pouvoir s'imposer. II- La refonte du régime impérial proposée par Adolphe Thiers : L'auteur de ce discours ne fait pas qu'exiger des changements, il explique et propose des alternatives a la situation actuelle, il ne remet de plus pas en cause le régime impérial sur le fond mais sur sa forme. [...]
[...] Sous un discours en apparence profondément libertaire, Thiers a un but inavoué et pas clairement défini, la tant attendue consécration politique de la bourgeoisie. Apres avoir étudié les différentes exigences de A. Thiers nous nous pencherons sur les moyens d'atteindre cet objectif proposés par ce dernier (II). Le Programme de libéralisation du Régime Impérial d'Adolphe Thiers : L'auteur établit une liste exhaustive du nécessaire en fait de liberté Il est possible de séparer ces différentes propositions en deux catégories avec d'une part les libertés d'ordre civil et de l'autre les libertés d'ordre politique. [...]
[...] Thiers, Discours a la chambre, le 11 janvier 1864. Je ne vous ai pas apporté la liberté, je l'ai trouvé ici parmi vous Skanderbeg, libérateur de l'Albanie du joug ottoman au XVe siècle, résumera ainsi le fait que la liberté est un principe universel qui, pour qu'il soit respecté, doit bénéficier de certaines conditions que seuls les hommes eux-mêmes doivent établir. Le texte soumis à notre attention est un résumé du discours que prononça Adolphe Thiers le 11 janvier 1864, devant le Corps législatif, principale assemblée du 2d Empire, qui vote les lois et le budget exerçant ainsi le droit d'adresse nouvellement concédé au Corps législatif. [...]
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