« Nous devons être gouvernés par les meilleurs : les meilleurs sont les plus instruits et les plus intéressés au maintien des lois. Un pays gouverné par les propriétaires est dans l'ordre social ; celui où les non-propriétaires gouvernent est dans l'État de nature ». Ces propos tenus par Boissy d'Anglas, à propos de la nouvelle Constitution de 1795 montrent bien la volonté des Constituants de l'époque : mettre en place une société dirigée par les propriétaires et ainsi la création d'une République bourgeoise. Cette nouvelle Constitution de l'an III va susciter de nombreuses réactions. Ainsi dans la deuxième lettre aux patriotes d'Arras, Gracchus Babeuf va s'exprimer sur cette nouvelle organisation de la société, écrite le 18 fructidor an III. Gracchus Babeuf était très engagé contre le Directoire, il ira jusqu'à créer « la conjuration des Égaux », un groupe qui en 1796 tentera de renverser le Directoire. Leurs revendications s'appuient sur une volonté d'abolir la propriété privée et de permettre la mise en place d'une égalité totale entre tous les Français. Il sera par la suite arrêté et condamné à mort. Cette lettre fut écrire le 18 fructidor an III peu de temps après l'adoption de la Constitution thermidorienne. En effet, dès le renversement de Robespierre le 9 thermidor an II, la Convention a cherché à entériner la Terreur en créant une nouvelle Constitution. Elle sera débattue dès le 1er fructidor et adoptée le 22 août 1795 par la Convention. Cette nouvelle organisation de la société va tendre vers une rationalisation du pouvoir législatif pour empêcher une dérive de ce pouvoir comme sous la terreur, avec la mise en place de lois arbitraires prises dans l'urgence.
[...] Désormais, ce droit appartient au pouvoir législatif. Pour l'auteur, ce mode de fonctionnement n'est pas démocratique, car les lois doivent être approuvées par tous les Français. La suppression d'un réel pouvoir de décision sur la mise en place des lois contribue à l'imposition des lois contraire à la volonté générale et à l'expression de la volonté populaire. L'exclusion de la majorité des Français au suffrage, la diminution de l'importance de ceux qui peuvent voter ainsi que la suppression du rôle du citoyen sur les lois ne correspondent pas selon l'auteur à la mise en place d'une société pérenne et à l'écoute des citoyens. [...]
[...] Babeuf désigne cette chambre comme la chambre de Louis XVI Ce morcellement du bicaméralisme s'oppose à 1791, où l'on a refusé la mise en place d'une deuxième chambre qui aurait pu apporter un appui trop grand à la royauté. Seulement, dans la pensée des Constituants de 1795, cette chambre est censée raisonner le pouvoir législatif donc Babeuf, si elle sert des intérêts personnels, il y a un véritable risque pour la république. [...]
[...] Cette nouvelle Constitution de l'an III va susciter de nombreuses réactions. Ainsi dans la deuxième lettre aux patriotes d'Arras, Gracchus Babeuf va s'exprimer sur cette nouvelle organisation de la société, écrite le 18 fructidor an III. Gracchus Babeuf était très engagé contre le Directoire, il ira jusqu'à créer la conjuration des Égaux un groupe qui en 1796 tentera de renverser le Directoire. Leurs revendications s'appuient sur une volonté d'abolir la propriété privée et de permettre la mise en place d'une égalité totale entre tous les Français. [...]
[...] Ce nouveau système entrera en vigueur le 27 octobre 1795. Il prône une nouvelle répartition des pouvoirs par la mise en place du bicaméralisme et la restauration d'une véritable autorité exécutive détenue par le Directoire. Mais cette nouvelle Constitution va aussi établir une redistribution de la souveraineté désormais restreinte par la mise en place d'une démocratie capacitaire. Ainsi ce texte va permettre d'étudier les réactions suscitées par l'instauration d'une Constitution opposée à celle de l'an I considérée comme ultra-démocratique, après la fin de la Terreur qui a laissé une société meurtrie où les droits et libertés des citoyens ont été bafoués au nom de la protection de la République. [...]
[...] Cette lettre fut écrire le 18 fructidor an III peu de temps après l'adoption de la Constitution thermidorienne. En effet, dès le renversement de Robespierre le 9 thermidor an II, la Convention a cherché à entériner la Terreur en créant une nouvelle Constitution. Elle sera débattue dès le 1er fructidor et adoptée le 22 août 1795 par la Convention. Cette nouvelle organisation de la société va tendre vers une rationalisation du pouvoir législatif pour empêcher une dérive de ce pouvoir comme sous la terreur, avec la mise en place de lois arbitraires prises dans l'urgence. [...]
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