« Son royaume très chréstien soit toujours gardé, entretenu, intrigué et sincérité de la foy catholique qui est le principal fondement du royaume » ainsi s'exprime M. Perronnet. Le royaume de France est très chrétien, c'est-à-dire le plus chrétien, et la religion de France est le christianisme.
Le texte qu'il s'agit de commenter est l'édit d'Union, texte normatif émanant du roi Henri III en juillet 1588, qui reprend le traité de Nemours de 1587, et enregistré par le parlement de Paris le 21 juillet.
Henri III est roi de France de 1574 à 1589, il est le fils d'Henri II et accède au pouvoir à la mort successive de ses deux frères. Ce texte s'inscrit dans le domaine juridique de l'histoire des institutions, et plus particulièrement dans le principe de catholicité.
[...] Les protestants s'unissent en une union Calviniste et les catholiques forment la Ligue. Les lois fondamentales du royaume sont les règles qui se sont dégagées au cours de circonstances historiques déterminées, et qui ont ensuite été fixées par la coutume constitutionnelle. Malgré cet aspect un peu flou, le roi doit les respecter car elles expriment les conditions dans lesquelles la couronne lui a été confiée et précise ses prérogatives. Par l'affirmation du principe de Catholicité, comme loi fondamentale et écrite du royaume, Henri III peut-il espérer ainsi une stabilisation politico-religieuse de la monarchie ? [...]
[...] Or le plus proche successible est désormais Henri de Navarre, chef du parti calviniste, qui a abjuré le catholicisme. Mais, il n'est pas concevable que le roi de France, qui par la cérémonie du sacre acquiert lui-même un caractère religieux, ne soit pas catholique. Jusqu'à la Réforme, la chose va de soi, mais avec les guerres de religion, les choses changent. Par cet édit, et notamment par l'article et ainsi qu'en instituant ce texte comme loi fondamentale du royaume, Henri III, s'oppose à la loi salique en écartant un prince protestant. [...]
[...] Le conflit posé par l'édit d'Union est donc respecté et même confirmé, et la règle de catholicité du roi de France prend alors définitivement place parmi les lois fondamentales du royaume. [...]
[...] Il est tué par un moine fanatique, Jacques Clément. Ce texte s'inscrit dans le domaine juridique de l'histoire des institutions, et plus particulièrement dans le principe de catholicité. Il parait satisfaisant de se limiter, pour notre étude, la zone géographique de la France et aux années de la fin du 16ème siècle. Afin de mieux comprendre ce texte il est nécessaire de procéder à un bref rappel historique. De 1559 à 1589, le trône de France est successivement occupé par les trois petits fils de François 1er : François Charles 9 et Henri 3. [...]
[...] Cela lui permet de ne pas prendre position. Après avoir montré un aspect global du texte, on peut s'intéresser à son contenu précis. Il est écrit, promouvoir l'avancement et conservation d'icelle Ceci montre qu'il y a en fait une obligation à participer à la guerre de religion, d'un côté pour défendre les terres catholiques (conservation), mais également pour contre-attaquer et ainsi récupérer les terres devenues protestantes (avancement). Ce fut d'ailleurs le sujet du concile de trente (évoqué dans le premier article) qui théorise la réforme catholique exhortant les catholiques à lutter contre les hérétiques. [...]
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